
André Blavier
Hodimont, de notre correspondant particulier, 24 octobre 2022.
Nous apprenons le décès, cet approximatif jeudi 23, dans l’après-midi, d’André Blavier, qui fut un temps localement connu pour quelques travaux, pata-ou paralittéraires, qui lui valurent d’ailleurs, en 1997 (« c’est loin tout ça ! », ainsi qu’il accoutumait de citer Alphonse Allais [philosophe honfleurais 1854-1905]), les honneurs d’un colloque à l’Université de Liège et d’une exposition à Bruxelles, dont la presse de l’époque se fit largement l’écho. Sa fin (car ses œuvres sont de nos jours oubliées et depuis lurette épuisées – pensez donc : il s’est jusqu’à son dernier souffle refusé à l’ordinateur, à la télévision, au téléphone [du moins portatif] et toutes inventions subséquentes) – serait due aux intempéries, à l’intempérance selon d’autres – il avait entre autres celle des parenthèses, des incises et autres « ornements » démodés, et la manie des errata, en pleine époque des incorrections typographiques (pour leur conserver leur nom du XXe siècle).
Néanmoins, quelques rares survivants apprendront cette mince comme un délire nouvelle avec indifférence ou soulagement.
André Blavier
Article paru dans Le Carnet et les Instants n°100 (1997)