Prendre le temps pour découvrir, ou redécouvrir, une autrice, un auteur. C’est l’invitation que lance Le Carnet et les Instants avec la série estivale « Les instants de… ». Nous mettons à l’honneur un-e écrivain-e par le biais des articles, interviews, recensions, portraits parus tant dans notre revue imprimée que sur ce blog. Des instants, saisis parfois à des dizaines d’années d’intervalle, pour approcher la complexité et la richesse de trajectoires uniques.
Prendre le temps pour découvrir, ou redécouvrir, une autrice, un auteur. C’est l’invitation que lance Le Carnet et les Instants avec la série estivale « Les instants de… ». Chaque dimanche jusqu’au 14 août, nous mettons à l’honneur un-e écrivain-e par le biais des articles, interviews, recensions, portraits parus tant dans notre revue imprimée que sur ce blog. Des instants, saisis parfois à des dizaines d’années d’intervalle, pour approcher la complexité et la richesse de trajectoires uniques.
Prendre le temps pour découvrir, ou redécouvrir, une autrice, un auteur. C’est l’invitation que lance Le Carnet et les Instants avec la série estivale « Les instants de… ». Chaque dimanche jusqu’au 14 août, nous mettons à l’honneur un-e écrivain-e par le biais des articles, interviews, recensions, portraits parus tant dans notre revue imprimée que sur ce blog. Des instants, saisis parfois à des dizaines d’années d’intervalle, pour approcher la complexité et la richesse de trajectoires uniques.
Prendre le temps pour découvrir, ou redécouvrir, une autrice, un auteur. C’est l’invitation que lance Le Carnet et les Instants avec la série estivale « Les instants de… ». Chaque dimanche jusqu’au 14 août, nous mettons à l’honneur un-e écrivain-e par le biais des articles, interviews, recensions, portraits parus tant dans notre revue imprimée que sur ce blog. Des instants, saisis parfois à des dizaines d’années d’intervalle, pour approcher la complexité et la richesse de trajectoires uniques.
Prendre le temps pour découvrir, ou redécouvrir, une autrice, un auteur. C’est l’invitation que lance Le Carnet et les Instants avec la série estivale « Les instants de… ». Chaque dimanche jusqu’au 14 août, nous mettons à l’honneur un-e écrivain-e par le biais des articles, interviews, recensions, portraits parus tant dans notre revue imprimée que sur ce blog. Des instants, saisis parfois à des dizaines d’années d’intervalle, pour approcher la complexité et la richesse de trajectoires uniques.
Prendre le temps pour découvrir, ou redécouvrir, une autrice, un auteur. C’est l’invitation que lance Le Carnet et les Instants avec la nouvelle série estivale « Les instants de… ». Chaque dimanche jusqu’au 14 août, nous mettons à l’honneur un-e écrivain-e par le biais des articles, interviews, recensions, portraits parus tant dans notre revue imprimée que sur ce blog. Des instants, saisis parfois à des dizaines d’années d’intervalle, pour approcher la complexité et la richesse de trajectoires uniques.
Faut-il encore présenter Thomas Lavachery ? Grand prix triennal de Littérature jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles, cet auteur et illustrateur est surtout connu pour la série des Bjorn, une saga en huit tomes publiée à L’école des loisirs. Lui aussi est un habitué des rencontres en classe. Toujours à L’école des loisirs, viennent de paraitre Un zoo à soi ainsi que Tor et le Cow-Boy. En 2019, Thomas Lavachery publiait Rumeur et Le voyage de Fulmir : c’est pour évoquer ce dernier titre que nous l’avons rencontré.
Cette interview paraitra dans une version plus courte dans Le Carnet et les Instants n° 206.
Jean RAY, Malpertuis, Histoire d’une maison fantastique, édition établie par Arnaud Huftier, postface de Jacques Carion et Joseph Duhamel, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2020, 300 p., 10 €, ISBN : 978-2875684790
Pour les férus de fantastique, le nom Malpertuis est, tout comme celui de Ctulhu, synonyme d’épouvante. Chez les amateurs de « Nos Lettres » en général, le titre Malpertuis résonne comme un moment capital de l’histoire littéraire belge et se hisse au rang d’un classique. La définition, attribuée à Mark Twain, de cette catégorie d’ouvrages est connue : « un livre dont tout le monde parle et que personne n’a lu ». Et c’est sans doute le sort réservé depuis sa publication, au mitan de la Seconde Guerre mondiale, à ce roman-monstre, ardu, complexe, unique. Continuer la lecture →
David
MERVEILLE, Hulot domino, Rouergue, 2019, 40 p., 17 €, ISBN : 978-2-8126-1740-9
Décidément, Monsieur Hulot n’a pas fini d’inspirer David Merveille ! Et c’est tant mieux pour nous. Depuis son délicieux et surprenant Jacquot de Monsieur Hulot, publié aux éditions du Rouergue en 2006 et lauréat du Prix Québec/Wallonie-Bruxelles en 2007, l’auteur-illustrateur bruxellois, qui est aussi professeur à Saint Luc, a consacré quelques ouvrages à cet emblématique personnage des films de Jacques Tati : Hello Monsieur Hulot (qui reçut le prix de l’album belge Libbylit en 2011), Monsieur Hulot à la plage, sans oublier le catalogue de quatre-vingts planches Monsieur Hulot s’expose. Autant d’albums illustrés truffés de clins d’œil cinématographiques, d’humour et de poésie. Continuer la lecture →
Natacha PFEIFFER
et Laurent VAN EYNDE, Anthony Mann. Arpenter l’image, Presses
universitaires du Septentrion, 2019, 287 p., 25 € / ePub :
17.99 €, ISBN : 978-2-7574-2452-0
Il y a beaucoup de façons de ne pas voir un film et la première consiste à le raconter ou la dernière à le thématiser. Bien entendu, tout film de fiction déroule des actions, mais cela ne le différencie pas d’un mythe, d’un roman, de n’importe quelle forme narrative, y compris picturale. Ce qui apparaît spécifiquement dans un film de fiction, c’est à coup sûr qu’il raconte une histoire par des images en mouvement. Le sens naît du comment… Continuer la lecture →
Jean-Philippe TOUSSAINT, La patinoire, Impressions Nouvelles, 140 p., 18 €, ISBN : 978-2-87449-668-4
Passer de l’écriture de romans à la réalisation de film, de la photographie à l’art conceptuel exige un art virtuose du patinage. Romancier (La salle de bain, Monsieur, La télévision, Faire l’amour, Nue, Football, Made in China, tous au Éditions de Minuit…), réalisateur, photographe, artiste conceptuel, Jean-Philippe Toussaint met en abyme sa pratique des arts dans le film La patinoire (1999) dont les Impressions Nouvelles édite le texte. Résultat d’une refonte de diverses versions du scénario, ce ciné-roman, accompagné d’un cahier de photos, d’une postface de Laurent Demoulin et d’un dossier de presse, explore le motif du film dans le film. Hommage au septième art, La patinoire accomplit sous une veine comique tenant aussi bien de Jacques Tati, de Buster Keaton que de Chaplin ce qu’Escher poursuit graphiquement, à savoir un enchâssement d’un film (Dolores) dans un film (La patinoire). À la main qui dessine une main qui dessine d’Escher répond ici un cinéma au carré, un film qui parle d’un film en train de se tourner, un film doté d’un exposant x, manière de suggérer que l’une des définitions possibles du cinéma est celle d’un hoquet-hockey sur un terrain glissant parsemé de peaux de banane.
Laurent DE SUTTER, Jack Sparrow. Manifeste pour une linguistique pirate, Impressions nouvelles, coll. « La fabrique des héros », 2019, 128 p., 12 € / ePub : 7.99 €, ISBN : 978-2-87449-647-9
Laurent de Sutter ouvre de manière fulgurante et géniale la nouvelle collection, intitulée « La fabrique des héros », créée par Tanguy Habrand et Dick Tomasovic aux Impressions Nouvelles. Son dévolu s’est porté sur Jack Sparrow, le héros de la série cinématographique Pirates des Caraïbes, interprété par Johnny Depp. Derrière les aventures fantastiques de Jack Sparrow — ses combats avec les soldats, les zombies ou autres créatures surnaturelles —, derrière son esthétique de l’ivresse, Laurent de Sutter met à jour son arme secrète : la parole. Non la déploration du « words, words, words » formulée par Hamlet mais la parole comme subversion. Les batailles entre la Couronne et la piraterie ne sont que l’expression d’une lutte à mort entre deux mondes, entre deux métaphysiques, le monde de l’ordre incarné par la Couronne et le monde utopiste pirate réinventant les bases d’une société qui conteste le pouvoir de la Couronne. Continuer la lecture →
Adolphe NYSENHOLC, Charlie Chaplin, Le rêve, M.E.O., 2018, 244 p., 19 € / ePub : 11.99 €, ISBN : 978-2-8070-0177-0
Instant de grâce ! L’auteur, qui a voué une partie de sa riche carrière[1] à Chaplin, au point d’en être considéré de par le monde comme un expert sommital, a réussi l’ultime synthèse, un essai d’une densité louvoyant vers l’art poétique. Qui débute avant les premières lignes officielles, dans un commentaire sur la photo/couverture, au verso de la page de titre :
(…) Chaplin éminence grise de Charlot manipulé par lui, le masque tragique sur un corps comique, Charlot « sentimental puppet », l’empathie distanciée, l’auto-ironie de Chaplin, la chorégraphie comme écriture de songe, le créateur d’images à jamais mémorables, le poète comique, l’auteur en abyme, le rêve dans le rêve…
Christine AVENTIN, Breillat des yeux le ventre, postface de Christophe Meurée, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2018, 160 p., 8,50 € / ePub : 6.99 €, ISBN : 978-2-87568-406-6
Couronné par le prix quinquennal de l’essai de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2017 pour sa première édition au Somnambule équivoque et aujourd’hui réédité dans la collection Espace Nord, Breillat des yeux le ventre est conçu comme un corps textuel inouï au travers duquel se conquièrent un sujet politique et un nouveau plan d’écriture. Revenant sur sa trajectoire littéraire — le coup d’envoi du Cœur en poche, la dépossession de l’œuvre, de soi, le rapt de l’œuvre par le père —, Christine Aventin tisse une machine littéraire autour d’un feu central, d’un attracteur moléculaire, Catherine Breillat. Dans un jeu de miroirs, d’interfécondation (au sens où Proust l’évoque dans Sodome et Gomorrhe), les films, les écrits de Breillat se retrouvent réengendrés dans le mouvement même où ils révèlent à Christine Aventin l’expérience d’une sororité. Breillat-Aventin en écho d’Antigone et d’une Ismène antigonisée… Continuer la lecture →
N.T. BINH et Frédéric SOJCHER (coord.), Écrire un film. Scénaristes et cinéastes au travail, Impressions Nouvelles, coll. « Caméras subjectives », 2018, 392 p., 22 € / ePub : 10.99 €, ISBN : 978-2-87449-625-7
Coordonné par le critique de cinéma N. T. Binh et le cinéaste Frédéric Sojcher, le volume Écrire un film. Scénaristes et cinéastes au travail interroge au travers d’entretiens avec des cinéastes, avec des scénaristes l’écriture filmique, ses paramètres, ses coordonnées. Si le point d’ancrage se concentre sur la question du scénario, les réflexions engagent une multiplicité de regards sur les spécificités du langage cinématographique. Ce dernier se limite-t-il au seul scénario ou englobe-t-il la mise en scène, le découpage, le casting, la musique ? D’emblée, écrit Frédéric Sojcher, le recueil se place du côté de la seconde hypothèse. Faisant un sort aux idées reçues (la Nouvelle Vague pécherait par un désintérêt vis-à-vis du scénario…), retraçant la trajectoire historique de la place accordée au scénario (de sa relégation à sa réhabilitation, de sa réhabilitation à sa tyrannie normative), il rend hommage aux interactions dynamiques entre les moments de création, entre les ingrédients de l’espace filmique. Le film ne prend vie qu’au fil d’une magie où s’intriquent, en une œuvre collective, scénario, mise en scène, jeu d’acteurs, découpage, montage, bande sonore, production… Hypertrophier le seul scénario revient à amputer l’écriture filmique de tout ce qui, au niveau de la mise en scène lato sensu, vient modifier, excéder, retourner la narration, la dramaturgie. Continuer la lecture →
Le cinéaste dans la cité. Les notes d’André Delvaux, dir. Jean MEURICE, CEP, 2018, 251 p., 18 €, ISBN : 978-2390070214
En 1965, le film L’Homme au crâne rasé qu’André Delvaux adapte du roman de Johan Daisne marqua l’avènement du cinéma belge moderne. Non que le septième art belge fût totalement inexistant. Mais André Delvaux invente un nouveau souffle qui, dans nombre de ses films, relèvera de ce qu’on a appelé le réalisme magique. Venu du monde de la musique, de la littérature, pianiste qui accompagna durant des années les films muets à la Cinémathèque royale de Belgique, à cheval sur les cultures néerlandophone et francophone, l’auteur de Rendez-vous à Bray, Benvenuta, L’Œuvre au noir pose les premières pierres de la modernité du cinéma belge, frayant une aventure artistique pionnière dont bien des réalisateurs actuels sont les héritiers. Recueil d’inédits, de textes rassemblés par Catherine Delvaux, Richard Miller, comportant des correspondances avec Jacques Sojcher, Philippe Reynaert, une étude de Roger Lallemand sur Benvenuta, un avant-dire de Raoul Servais, Le cinéaste dans la cité nous plonge pour notre plus grand bonheur dans le laboratoire de celui qui fut à la fois cinéaste, pédagogue (il fut l’un des fondateurs de l’INSAS), musicien.