Archives par étiquette : Émilie Gäbele

« On ne va nulle part en battant des nageoires »

Guillaume DRUEZ, Cœur de pédé suivi de Bocal, Oiseaux de nuit, coll. « Rideaux rouges » 2023, 114 p., 10 €, ISBN : 9782931101674

druez coeur de pedeCœur de pédé nous met en présence de Guillaume qui souffre du syndrome du cœur brisé. Son cœur est totalement nécrosé, broyé par un chagrin d’amour.

C’est vrai, je vis.
Avec un cœur brisé.
Hors d’usage.
Ratatiné.
Mis en miettes. 
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Le vertige de l’amour

Stéphane BISSOT, Celle qui aimait les hommes, Oiseaux de nuit, coll. « Romans à jouer, pièces à lire », 2023, 70 p., 10 €, ISBN : 9782931101681

bissot celle qui aimait les hommesLouise est actrice. De manière totalement non chronologique, elle se remémore ses histoires d’amour. « [Elle] écrit la nuit. La lumière est douce. Elle écrit à plusieurs âges. Il y a plusieurs présents. Pendant qu’elle parle à l’homme qu’elle aime, à celui qu’elle aimait ou à celui qu’elle aimera, elle raconte ses amours profondes ou fugaces ». Il y a Samuel, rencontré lors d’une soirée de soutien aux ouvriers, qui est tendre comme un agneau et auprès de qui elle redécouvre sa sensualité. Il y a Romain avec qui elle ne passe qu’une nuit, Arié, un homme pivot dans sa vie auprès de qui elle apprend la mort de son père ou encore Andréas dont elle croque la pomme à New York. Chacun reçoit un surnom : l’homme femme, l’homme rustre, l’homme silence, l’homme arbre… Louise se souvient aussi de son premier amour à l’école, Quentin, dont elle connaissait l’emploi du temps par cœur. Continuer la lecture

Mon voisin chéri… vraiment ?

Frank ANDRIAT, Mortelle assemblée de copropriété, F Deville, 2023, 180 p., 20 € / ePub : 13,99 €, ISBN : 9782875990877

andriat mortelle assemblée de copropriétéComme chaque année, Jérôme se rend à l’assemblée générale de la copropriété de son immeuble. Et comme chaque année, il aurait préféré rester au chaud chez lui, à dévorer un livre – il est critique littéraire – plutôt que de subir les rancœurs, récriminations, sarcasmes et coups bas de certains copropriétaires. Cet exercice est hélas obligatoire. Et sans mentir, d’un profond ennui survient un certain amusement dû à quelques énergumènes toujours très remontés. Jérôme salue et discute avec quelques sympathiques voisins : Youssef, l’un des membres du conseil de copropriété qui se coupe toujours en quatre pour les autres et sait tout sur tout le monde ; Lise et Paul, un couple dont la femme ne le laisse pas indifférent ; un nouveau propriétaire qui lui tient la jambe… Les plus pénibles de l’assemblée se placent au premier rang, mais il manque leur roi, Marius Van Eyck, un solitaire qui en a poussé plus d’un à bout, locataires comme propriétaires. Où est-il ? Cette absence est étrange et ne lui ressemble pas. Deux voisines, Mélanie Leclerc et Vinciane Merveille, s’en inquiètent. Il ne raterait ce rendez-vous annuel pour rien au monde. Que lui est-il arrivé ? Qu’importe, la séance est ouverte. Et malgré l’absence de Van Eyck, les débats s’enchaînent, au grand dam du narrateur. Continuer la lecture

« Take care, little Bastard »

Thymios FOUNTAS, Sauvez Bâtard, Arbre de Diane, 2023, 98 p., 14 €, ISBN : 9782930822297

fountas sauvez batardAu fond d’une ruelle, trois laissés-pour-compte, sortes d’archétypes aux couleurs beckettiennes, semblent errer dans un monde futuriste où règne le désarroi, un monde où le ciel a disparu et se disloque en morceaux. Cafard, le « ramasse-miettes », Clébard, le « canidé colérique et kiffeur de pisse » et Clochard, le « sans-abri haut perché » tombent sur un cadavre. Cafard se retient d’en faire son repas. Clochard est en trip perpétuel. Clébard, de nature agressive, mène le groupe. Ils nettoient les lieux pour accueillir un tribunal loufoque et Bâtard, leur coupable. Ce dernier avoue être « l’plus grand bâtard de l’univers faut bien qu’un gars soit bouc émetteur de misère », mais a-t-il vraiment commis ce meurtre ? C’est alors qu’apparait Ekart, l’« amoureux en sueur », le malabar du quartier qui ne va pas tarder à tomber amoureux de Bâtard. Continuer la lecture

Nous sommes toutes et tous des cellules HeLa

Un coup de cœur du Carnet

Aliénor DEBROCQ, HeLa, Lansman, 2023, 64 p., 12 €, ISBN : 9782807103931

debrocq helaHeLa. Quatre lettres pour parler d’un type de cellules qui ont révolutionné la science de la virologie et ont contribué notamment à la naissance du vaccin contre la poliomyélite. Quatre lettres pour des cellules étudiées dans les laboratoires du monde entier et reproduites à plusieurs milliards d’exemplaires. Quatre lettres pour les premières cellules à être cultivées in vitro et qui constituent la première lignée de cellules immortelles. Continuer la lecture

La forêt cocon

Daniela GINEVRO, Lisières. Contes de petites filles dans la forêt, Lansman, 2023, 80 p., 12 €, ISBN : 9782807103917

ginevro lisieresDans LisièresDaniela Ginevro revisite cinq contes populaires : Le petit chaperon rouge, Hansel et Gretel, Les chaussons rouges, Vassilissa-la-très-belle et Boucle d’or. Ces célèbres histoires mettent en scène des petites filles des forêts à qui l’autrice dédicace son texte. Qui sont-elles ? Leurs noms nous sont familiers : le petit chaperon rouge, Gretel, la petite fille aux souliers rouges, Vassilissa, Boucle d’or… Mais il y en a tant d’autres. Continuer la lecture

Le lierre des souvenirs

Sylvie ROGE, J’ai appris à me taire, F Deville, 2023, 204 p., 20 €, ISBN : 9782875990716

roge j ai appris a me taireLa narratrice, Clémence, veuve depuis plusieurs années, déménage dans une maison de repos, certainement son dernier déménagement avant la grande fin. Elle est résignée : c’est le chemin de la vie. Elle ne veut en aucun cas être un poids pour sa fille Justine. Cette dernière a déjà bien du souci avec son aînée, Gladice, une jeune adolescente au regard noir. Sa petite-fille lui rappelle quelqu’un : Anna, sa sœur aînée, avec qui elle a vécu jusqu’à ses six ans. Continuer la lecture

Une nuit, rien qu’une seule nuit

Philippe BEHEYDT, L’aéroport, Lansman, 2023, 64 p., 12 €, ISBN : 978-2-8071-0384-9

beheydt l'aéroportL’intrigue se déroule dans un aéroport de province, sans doute quelque part au milieu des États-Unis. Une grosse tempête cloue les avions au sol et oblige les passagers à modifier leurs plans. Ils doivent quitter les lieux ou passer la nuit dans l’aéroport. C’est le cas de l’une des deux protagonistes – Elle – qui n’a d’autre choix que de se résoudre à attendre là, en s’installant comme elle peut sur une banquette, au milieu de ses sacs. Pendant qu’elle dort, un homme en costume froissé – Lui – arrive, avec sa seule valise, et s’installe sur le siège le plus éloigné d’elle. Elle se réveille et voit l’homme qui la fixe. Il engage la conversation et se joue rapidement d’elle. Elle est agacée par ce type qui cherche un peu de compagnie dans cet aéroport désert. Elle le trouve condescendant, lourd, envahissant et ne veut pas de cette promiscuité non désirée. Elle n’a pas envie de discuter ni de se faire de nouveaux amis. Mais lui n’abandonne pas la partie. Il la provoque gentiment, la drague, enchaine les jeux de mots pourris et fait tout pour qu’elle sorte de ses gongs. Après l’agacement, elle entre dans son jeu et se met à parler, jouer, provoquer elle aussi. Peu à peu, derrière leurs carapaces, on aperçoit leurs cicatrices et leur manque d’amour. Continuer la lecture

L’enfant et la forêt

Daniela GINEVRO, Au-dedans la forêt, Lansman, 2023, 52 p., 10 €, ISBN : 9782807103856

ginevro au dedans la foretAu cœur d’une forêt mystérieuse et parait-il maudite, rôde une enfant des bois, « couverte de peaux d’animaux. Un masque d’écorce sur le visage, un couteau à la ceinture ». Surnommée La Mésange, elle raconte son présent et son passé. Comment elle est arrivée dans la forêt, accompagnée de son frère, Le Géant, et de sa sœur, La Renarde. Ils se sont « évaporés » dans les bois pour échapper à la maison au toit fêlé, à son froid qui s’insinuait partout, à la faim qui les tiraillait, à l’absence qui y régnait. De cette période dans la maison au toit fêlé où ils vivaient tous trois collés serrés, on n’en apprendra pas beaucoup plus, si ce n’est que les parents n’étaient plus là et que de nombreuses cicatrices invisibles datent de cette époque. Son frère, bien qu’étant l’aîné, est resté petit suite à une chute dans les escaliers. La Mésange parle de leurs premiers jours dans la forêt. Comment ils ont enterré leurs noms et s’en sont choisi de nouveaux. Elle évoque leur vie à trois dans les bois jusqu’à l’accident qui a scindé leur groupe à tout jamais. Peu à peu, la forêt devient son territoire, devient sienne. La solitude ne l’effraie pas. La nature, les animaux, les bruits sont là. Continuer la lecture

Un conte comme les autres ?

Marie HENRY, Come to me Comme tout le monde, Lansman, coll. « Théâtre à Vif », 2022, 48 p., 11 €

henry come to me comme tout le mondeCome to me, un jeune garçon de dix ans, roux, gentil, studieux et très grand, est le héros de cette histoire. Une légende plane autour de lui. On raconte qu’il est parfait. Comme dans un conte, il se promène dans une forêt et a enfilé de grandes bottes qui le font bondir. Par monts et par vaux, il avance vers celle qui l’appelle : Celle qui espère (ou attend) toujours. Cette dernière, qui fait des songes bien trop sombres et est l’héroïne de cette histoire, attend l’homme de sa vie. Ses pleurs doivent le guider. Come to me doit devenir le prince époustouflant de Celle qui espère toujours.

Mon nom est Come to me. Je suis en train d’escalader des monts et des vaux. Je n’ai pas peur. (…) Je cours à la rescousse d’un pleur.  Continuer la lecture

L’étendard de la liberté

Alain DANTINNE, Une gravure satanique, Weyrich, coll. « Plumes du Coq », 2023, 136 p., 16 € / ePub : 11,99 €, ISBN : 9782874898761

dantinne une gravure sataniqueDes années septante à nos jours, ces quatorze nouvelles mettent en lumière des instants de vie très différents les uns des autres. Certaines sont irriguées d’un penchant politique, d’autres exposent des parcours beaucoup plus personnels. Mais toutes témoignent d’un certain idéal libertaire, avec le vagabondage et l’insoumission pour seules armes. De longueur variable et ponctuées d’humour, les nouvelles nous emportent aux quatre coins de la Belgique et du monde : l’Ardenne belge, Paliseul, l’Entre-Sambre-et-Meuse, mais aussi l’Espagne, l’Écosse, le Congo, le Chili… Continuer la lecture

Enfouir le puits, tout comme la vie

Alex LORETTE, Aussi long que le silence, Lansman, 2023, 56 p., 12 €, ISBN : 9782807103733

Un beau puits… Du solide. (…) Rien que des blocs de tuffeau, doux au toucher, comme la peau d’un bébé. (…)
Le puits était plus beau que la maison.
La maison n’a jamais été agréable. (…) Il y faisait sombre. On aurait dit un terrier. Oui, la maison faisait penser à un terrier… un terrier à lapins, avec des galeries partout. 

lorette aussi long que le silenceDepuis plusieurs générations, la famille de Georges vit dans une petite maison, dans un coin reculé où tourbières et sables mouvants s’étendent à foison. Georges a grandi dans cette demeure, puis s’y est installé avec sa femme – une fille qui n’était pas du village – au grand désarroi de sa mère. Une fois cette dernière partie, la femme a fait condamner le puits qui trônait devant la maison. Il lui gâchait la vue. Mais sous la terre, le puits était toujours là et n’avait pas dit son dernier mot.

Un jour, Georges a disparu, laissant derrière lui sa femme et trois orphelins. Une entrepreneuse explique à la mère que la maison risque de s’écrouler à cause de l’humidité et qu’il faudrait entreprendre de gros travaux. Mais celle-ci ne veut rien entendre. Elle attend désespérément que son mari revienne. Prendre de telles décisions sans lui est inenvisageable. Elle n’arrive déjà pas à joindre les deux bouts alors comment payer une telle rénovation ? Pourtant, l’odeur d’humidité s’infiltre partout et, de page en page, ne fait qu’empirer. Les paroles de sa sœur (la tante), venue l’aider, n’y changent rien. Pourquoi ne vend-elle pas carrément ? Continuer la lecture

La renaissance du Rat mort

Michel LAMBERT, Cinq jours de bonté, Le beau jardin, 2023, 252 p., 20 € / ePub : 9,99 €, ISBN : 9782359700749

Lambert Cinq jours de bontéThomas Noble, le narrateur, emmène sa femme Raya à Ostende. Une permission de cinq jours lui est accordée. Hospitalisée dans une clinique spécialisée, c’est sa première sortie depuis longtemps. Thomas est nerveux. Il a peur de ses réactions. Du couloir de la mort où elle végète, il espère la conduire dans le couloir de la vie. Beaucoup de non-dits s’interposent. On sent un passé pesant, une fracture. Tous les deux sont enfermés dans des prisons différentes et ont banni depuis belle lurette de nombreux mots de leur vocabulaire, tels que chance, « espoir, demain, bonheur, chanter, rire… ». Thomas fait le clown pour détendre l’atmosphère, mais il est maladroit. Continuer la lecture

Nos territoires

Alex LORETTE, Un fleuve au galop, Genèse Édition, 2023, 247 p., 22,5 € / ePub : 13,99 €, ISBN : 9782382010259

lorette un fleuve au galopTout au long du roman, nous suivons les récits de plusieurs personnages. Il y a d’abord Lucie, qui est née au Congo et n’a jamais été heureuse en Belgique. Ensuite, il y a sa fille Félicité avec qui elle n’a jamais réussi à communiquer. On suit également les histoires du père André, autrefois appelé Nkisu, de Massiga, la nourrice de Lucie et enfin d’Edmond, l’arrière-grand-père de Lucie, un colonisateur sanguinaire.

Lucie aimerait retourner au Congo, cette terre qui l’a vue naître, au bord du fleuve, dans les années 1940. Malgré sa couleur blanche, elle s’est toujours sentie noire à l’intérieur, une Congolaise. À présent, il est trop tard. Elle est clouée au lit dans sa maison de retraite. Elle pourrait demander à sa fille qui habite en Norvège de l’y accompagner, mais elle n’a plus de contact avec elle. Seuls lui restent les souvenirs dans lesquels elle plonge à corps perdu, au risque de s’y perdre. Lucie se souvient de Massiga, cette Congolaise qui l’a éduquée comme sa propre fille. De Koko, son grand-père, qui considérait les Congolais comme des sauvages. De son père, presque toujours absent. De ce 28 mai 1958 où, âgée de 17 ans, on l’envoya en Belgique pour étudier dans un pensionnat de sœurs. Lucie repense aussi à Nkisu, son ami d’enfance qui allait chez les pères blancs. Elle se souvient de leurs parties de foot, de leurs baignades dans le fleuve, mais aussi de ce jour d’été de 1957, où ils se sont aimés et où sa vie a basculé. Elle évoque sa grossesse cachée. La naissance de Félicité et le départ vers la Belgique, en 1958, sans son enfant, seule et sans d’autres bagages qu’une volonté tenace de revenir au plus vite au Congo. Continuer la lecture

Quarante-cinq minutes

Stéphanie BLANCHOUD, Le temps qu’il faut à un bébé girafe pour se tenir debout,  Lansman/Rideau, coll. « Théâtre à vif », 2023, 40 p., 10 €, ISBN : 9782807103740

blanchoud le temps qu'il faut a un bebe girafe pour se tenir deboutQuarante-cinq minutes. C’est le temps d’une mi-temps au football ou le temps qu’il faut à un girafon pour se tenir debout, après sa naissance. C’est aussi le temps réglementaire que dure une visite au parloir, en prison. Et le temps que Louise passe sur un banc, chaque mercredi, face au numéro 44 de la rue Berkendael, à Bruxelles, la prison des femmes.

Tout en comptant les trous dans le trottoir, Louise raconte son histoire depuis ce banc. Elle parle de sa mère qui est comme un fantôme à présent. Elle se souvient de sa mère qui visait les pigeons avec son pistolet à billes. Des histoires qu’elle leur racontait. De sa voix réconfortante. Mais aussi de la violence de l’homme qui a partagé sa vie durant dix-huit ans. Quand elle était plus jeune, Louise montait dans sa chambre lors de leurs disputes et ne redescendait que quand elle entendait Vivaldi, signe qu’il était parti et que sa maman ramassait les morceaux brisés. Dix-huit années à voir sa mère s’éteindre à petit feu. Vivaldi était l’échappatoire de celle-ci, sa bouée de sauvetage. Que s’est-il passé le jour du meurtre ? Le jour où sa mère a mis fin à son calvaire en tuant son beau-père ? Louise a plein de questions, mais sa mère ne se souvient de rien. Elle se ferme de plus en plus jusqu’à définitivement refuser de la voir. Continuer la lecture

L’amour-camaraderie

Christine DELMOTTE-WEBER, La cabane d’Alexandra Kollontaï, Oiseaux de nuit, coll. « Rideaux rouges », 2022, 112 p., 10 €, ISBN : 9782931101599

delmotte weber la cabane d'alexandra kollontaiAlix rencontre Julia, par l’intermédiaire d’une amie commune. Dès les premières secondes passées ensemble, elles tombent dans les bras l’une de l’autre. S’ensuit une relation. Julia est aussi en couple avec Samuel. Enfin, « en couple » n’est pas tout à fait le terme approprié. Samuel goûte aux joies du polyamour et n’a pas moins de quatre relations au même moment. Il encourage Julia dans cette voie, mais elle est plus réticente. Des pointes de jalousie surgissent, surtout quand Alix rencontre Samuel et que ces deux-là se plaisent à leur tour. Alix découvre ce nouveau mode de relations. Leur rencontre a lieu dans la cabane de Samuel, un lieu retiré où il désire vivre autrement. Son rêve serait de s’épanouir au sein d’un polycule, c’est-à-dire un groupe polyamoureux. Selon lui, le couple ne laisse pas de place à l’individualité. Sa référence dans le domaine est Alexandra Kollontaï, une communiste et militante féministe marxiste soviétique, qui a forgé une nouvelle conception du monde. Il a d’ailleurs donné son nom à sa cabane. Continuer la lecture