Pierre Alechinsky

« Alechinsky (Pierre), peintre et graveur belge, né à Bruxelles en 1927. Issu du mouvement Cobra, il se distingue – dixit le petit Larousse de 1972 – par un humour truculent ».

Trop coulant, de fait. Comme sa peinture hâtive, qui n’en fut pas à une coulure près. Complément de notice : à partir de 1952, individu non-rénicole – qui ne paie pas ses impôts dans son pays d’origine – et possesseur de cartes successives de séjour en France, dont une numérotée 7800015126 (date d’expiration : 11 décembre 200) ; ambassadeur d’une Belgique mentale ; auteur du cri : « En avant ! Y a pas d’avance ! » ; tint la plume (niveau bac moins 3) ; avec Dotremont et Jorn, fonda le PUM – Penhague, Uxelles, Msterdam – fratrie : Ernest Pirotte (dit Pol Bury), Bul-thazar, Victor-Hugo Claus, HM (naturalisé), Reinhaud (le dinandier du Vexin). Ses maitres : Colombus, le Hollandais Abraham Duchamp, en vrac les calligraphies extrême-orientaux. Obligation : milita contre des projets bruxellois de musées narcissiques historico-hallucinatoires. Figure emblématique : tireur de langue sur fond de paperasse. Zeugme : resta volontiers gaucher sa vie durant – Durant : le nom de jeune fille de sa maman, prénommée Germaine, petit nom fort répandu dans les milieux musiciens de la Flawonie du XIXe siècle – et dès 1949 le mari de Michèle Dendal (Micky) aperçue sous l’Occupation dans le tram de Wavre, entre Waterloo-monument Gordon et Marensart.

Agence FF : on vient de trouver, sans lieu ni date, dans une rubrique des Nouvelles en trois lignes du début du troisième millénaire : Un maladroit, Pierre Alechinsky (fils d’un Docteur en médecine venu de loin), escalade un pic de pollution, décroche et meurt.

Pierre Alechinsky

Article paru dans Le Carnet et les Instants n°100 (1997)