Né le 3 août 1923, à Thuin, d’un père marqué par la grande boucherie de 14-18. Enfance heureuse près d’une rivière, de ses bateaux, de ses chantiers navals, souvent aussi au cœur de plateaux proches et de leur monde rural. Prisonnier en internat, de 1937 à 1940. Délivré par une seconde guerre. Durant l’été 40, séjour de trois mois en France, le long du Lot, dans la joie du soleil et de la liberté. Intersigne : né en 23, pulie son premier recueil à 23 ans. Celui-ci est suivi de beaucoup d’autres, la plupart composés à la main et imprimés sur une presse artisanale. Tous disent l’amour, la mort, la femme et les beautés du monde. En 1956, fondateur d’une revue artistique et littéraire : Le Spantole (plusieurs centaines de numéros publiés). Une quinzaine de romans inspirés par la nature et des drames humains. Des essais, des nouvelles, des récits. Président de l’Association des écrivains belges de langue française, de 1973 à 1994. Travaille jusqu’en 2010, puis cesse d’écrire pour jouir pleinement de la vie. Meurt alors d’ennui. Repose à quelques pas de sa maison natale. Sur sa tombe, un de ses vers : « Et je ne serai plus qu’un peu de poésie ».
Roger Foulon
Texte publié dans Le Carnet et les Instants n°100 (1997)