Olga DUPRÉ, Léon le girafon, Bruxelles, Les Carnets du Dessert de Lune, 2016, 34 p., 8 €
Comme les petits humains, les girafons aiment leur tétine et lorsque vient le temps de s’en séparer, ils y rechignent. C’est ainsi qu’alors que sa maman lui propose mille et une façons de se débarrasser de cet objet plus vraiment de son âge, le petit Léon trouve réponse à tout et rejette les suggestions de sa girafe de mère les unes après les autres. La fée des tétines en a déjà bien assez comme ça, elle n’a pas besoin de la sienne ; les dents de traviole, c’est trop pratique pour manger ses spaghettis… Léon préfère s’endormir la tétine au bec. Pourtant, lorsqu’un beau jour on le prend pour un bébé, Léon, vexé, décide de lui-même d’abandonner l’objet dont il était friand et, empli de fierté, se proclame devenu « grand ».
Ce petit livre illustré, qui s’adresse aux enfants d’un an et demi à quatre ans, est l’œuvre d’Olga Dupré, psychologue clinicienne. L’auteure a travaillé avec des patients atteints d’un cancer et suite à cette expérience a écrit un premier livre pour enfants, La maman de Léon est malade, elle a un cancer. Le personnage de Léon revient donc dans ce deuxième livre avec un sujet beaucoup plus léger mais qui préoccupe bien des parents. Espérons que, comme le girafon, les humains encore petits mais trop grands pour la tétine auront envie de l’envoyer valser à la poubelle, au grand dam des orthodontistes.
Fanny DESCHAMPS