Les Archives et Musée de la Littérature accueillent du 19 mai au 31 octobre une nouvelle exposition, Missembourg, à la croisée des arts. Un regard neuf, varié et inattendu sur le domaine qui a vu naître les oeuvres de Marie Gevers et Paul Willems.
Mais on ignore souvent que Missembourg hébergeait d’autres muses.
La redécouverte récente, par Jan Willems, d’aquarelles de sa grand-mère Marie Gevers, ne révèle pas seulement un talent méconnu de la romancière de Madame Orpha. Elle crée un effet de miroir inattendu avec les paysages de son mari, le peintre Frans Willems, et plus encore avec les impressionnantes oeuvres de guerres composées par ce dernier pendant son exil hollandais. Ses projets de vitraux censurés, exposés à titre exceptionnel, tétanisent.
Parmi d’autres surprises, les illustrations d’Antoinette Willems pour les ouvrages de sa mère sortent également de l’ombre. Aux fraîches images de la jeune femme s’adjoignent celles des illustrateurs dont le talent rehaussa de façon originale les recueils de la « paysanne » académicienne.
Quant aux transpositions musicales inspirées par les chansons et comptines de Marie Gevers, elles rappellent que la musique, et notablement le piano, prenaient une part significative dans la conjuration d’art fomentée au sein du domaine.
♦ Archives & Musée de la Littérature – 3e étage de la Bibliothèque Royale à 1000 Bruxelles – Entrée par le jardin du Mont des Arts.