Le Prix Diagonale : trois lauréats et des changements en vue

cinq branches de coton noirCréé à Ottignies-Louvain-la-Neuve en 2008 (ville où il est toujours remis aujourd’hui) en partenariat avec le journal Le Soir, le prix Diagonale est dédié à la bande dessinée. Ses organisateurs sont en effet partis du constat que la Belgique, foyer majeur du Neuvième Art, n’offrait guère de récompenses prestigieuses aux créateurs qui ont pourtant fait sa réputation dans le monde entier. Le Prix Diagonale se décline en trois catégories :

  • Le prix DIAGONALE, Grand Prix du jury, récompense un auteur de BD pour l’ensemble de son oeuvre ;
  • Le prix de la Ville d’Ottignies récompense le meilleur album de l’année ;
  • Le prix de la Province du Brabant wallon récompense la meilleur série de l’année.

L’édition 2018 s’est tenue ce 4 mai, dévoilant les lauréats des trois catégories, mais aussi des changements à venir. 

Le prix Diagonale est allé à la bédéiste française Catel Muller, qui signe une oeuvre profondément féministe où l’on retrouve notamment Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouge, Ainsi soit Benoîte Groult, Mylène de Mongeot… Un autre Français, Alain Dodier, est a remporté le prix de la meilleure série pour Le couteau dans l’arbre de la série Jérôme K. Jérôme Bloche (éditions Dupuis).

Le prix du meilleur album va au roman graphique Cinq branches de coton noir (éditions Dupuis), dessiné par le Français Steve Cuzor et scénarisé par Yves Sente – seul Belge du palmarès de cette année.

En marge de la cérémonie de remise des prix, les organisateurs ont annoncé quelques changements majeurs pour les éditions à venir. Le prix changera tout d’abord de nom, devenant le « prix Victor Rossel de la BD ».  Par ailleurs, les catégories « meilleur album » et « meilleure série » seront désormais attribuées exclusivement à des auteurs belges ou vivant en Belgique, alors que le grand prix récompensera alternativement un homme et une femme.

Ces changements visent à la fois à mieux promouvoir la BD belge en Belgique et à l’international et à reconnaître la place croissante des femmes dans la bande dessinée, à une époque où l’on estime que 20% des créateurs et 50% des lecteurs sont de sexe féminin.