Entre ombre et lumière

Sacha ORFF, La nuit réclame une issue, Bruxelles, Le Cormier, 2015, 79 p.

lanuitreclameLa jeune dessinatrice Sacha Orff a choisi d’intituler son premier livre La nuit réclame une issue. Un titre entre ombre et lumière. Entre attente et promesse.

Au fil des pages, on découvre, répartis en trois chapitres (Château hanté, Vaisseau fantôme, Maison mère), une suite de courts fragments poétiques, souvent énigmatiques, comme si, à l’instant de le dévoiler, ils retenaient l’aveu, et gardaient leur secret. Nous laissant libres de prolonger l’image, de deviner la pensée.

Tantôt le mystère a un accent âpre :

On a retrouvé le doute, enfoncé comme une cheville au pied d’un arbre tragique, emporté par une saison jaune et rouge.

On a retrouvé la nuit, enfoncée comme une cheville au pied d’un arbre tragique, emportée par une zone d’ombre.

Tantôt il nous interpelle comme en se jouant :

Où est-ce qu’on éteint la lumière à Las Vegas ?

Parfois, le mystère affronte « de violents coups de rêves ».

Plus souvent, il s’ouvre – et nous invite – à une méditation rêveuse :

On ne meurt jamais que d’une certaine idée qu’on a de vivre

Francine GHYSEN