Décès de Françoise Mallet-Joris

malletjoris.jpgLa romancière Françoise Mallet-Joris, née le 6 juillet 1930, est décédée ce samedi 13 août à Bry-sur-Marne. Féministe engagée, elle laisse une oeuvre romanesque riche et subtile, qui lui a valu un beau succès public et critique. 

Née Françoise Lilar, elle est la fille de l’avocat Albert Lilar, qui sera également ministre de la justice, et de Suzanne Lilar (Suzanne Verbist), avocate elle aussi et écrivaine. Françoise Lilar publie un premier recueil de nouvelles à l’âge de 17 ans. Mais c’est avec Le rempart des béguines, publié chez Julliard et signé Françoise Mallet-Joris (un nom de plume qu’elle ne quittera plus), qu’elle fait, en 1951, une entrée fracassante dans le monde des Lettres. Cette histoire, un brin scandaleuse, d’une jeune adolescente dans une petite ville de Flandres qui découvre l’amour et la fascination pour la maîtresse de son père marque durablement les esprits. C’était trois ans avant le Bonjour tristesse d’un autre talent précoce, Françoise Sagan.

La romancière obtiendra ensuite le Prix Fémina en 1958 pour L’empire céleste (Julliard). Elle adopte alors une rythme de publication soutenu, rencontrant un beau succès, qui lui vaut la réédition de la plupart de ses livres en éditions de poche. Parmi ses nombreux ouvrages, on mentionnera par exemple : Marie Mancini, Le premier amour de Louis XIV (une biographie, parue chez Julliard en 1965), La Maison de papier (Grasset, 1970), La double confidence (Plon, 2003) et son ultime ouvrage, Ni vous sans moi, ni moi sans vous… (Grasset, 2007).

Parallèlement à son travail de romancière, elle se lancera aussi dans l’écriture de chansons pour Marie-Paule Belle, qui sera également sa compagne. Par ailleurs, Françoise Mallet-Joris a été membre de l’Académie Goncourt de 1971 à 2011 et siégeait depuis 1993 à l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique, au siège qu’avait occupé avant elle Suzanne Lilar, sa mère.

♦ Le discours de réception de Françoise Mallet-Joris à l’Académie