COLLECTIF, Sprimont s’enlivre, Murmure des soirs, 2020, 246 p., 13 €, ISBN : 978-2-930657-63-9
Sous un titre joliment original, Sprimont s’enlivre, un recueil de treize textes nous invite à découvrir, à la porte des Ardennes, Sprimont et des villages environnants.
Chemins verdoyants qui nous mènent parfois à de troublantes, voire sombres escales.
Épisodes tour à tour insolites, mouvementés, cocasses, émouvants.
Les couleurs contrastent, les écritures se font graves ou allègres, pointues ou légères, au fil des récits.
Ici, l’émotion se glisse dans les (trop brèves) Petites scènes sprimontoises. Hommage à Henri Simon (1856-1939), signées Dominique Horrion, à la chute inattendue.
Là, nous partageons les heures les plus noires qu’a vécues un prêtre qui, quelque soixante ans plus tard, se délivre du secret étouffant qui a miné son existence. (Didier Joris, Le revolver de la rédemption)
Nous suivons, en marge d’un mariage à Sprimont, le parcours aventureux de Julie, qui a déserté la cérémonie dans un besoin éperdu de rupture, de liberté. (Jacqueline Calembert, Le jour du mariage)
Nous rencontrons la haute figure du père André de Lilienfeld, qui a marqué l’histoire de Sprimont et plus particulièrement celle du hameau de Blindef. (Bruno Magermans, Au nom du père)
Tandis qu’à Florzé, autre petit village faisant partie de la commune de Sprimont, une femme pendue au bout d’une corde dans l’église – Valérie, 40 ans, psychothérapeute-sexologue, qui compte parmi ses patients plus d’un amant – s’amuse du tumulte autour d’elle (médecin légiste, policiers, voisins effarés), impatiente de suivre le déroulement de l’enquête… (Anne Onssels-Pirard, Une femme libérée)
Changement d’époque et de climat avec une poignée de lettres retrouvées chez un bouquiniste, lettres datées de l’été 1920, adressées à sa mère par un jeune homme de dix-huit ans, lors de son séjour à Sprimont où il a retrouvé « la santé et la joie de vivre ». (Paul De Ré, Chère maman)
Plus loin, nous voyons grandir, s’épanouir la passion du jeune Maurice pour le travail de la pierre dans la carrière voisine, qu’il devra pourtant quitter avant d’y laisser sa santé fragile, sinon sa vie. (Yvette Gilles-Sepulchre, Par amour pour le petit granit)
On frémit un brin devant Trois petits coups dans le noir, frappés avec alacrité par Marie Senga.
Puis on se prend de sympathie pour les efforts valeureux, les affres, les hallucinations d’un participant à Un marathon hors du commun dans la campagne de Sprimont où nous entraîne Michel Etienne.
Alors, rendez-vous à Sprimont ?
Francine Ghysen