Archives par étiquette : Sans escale éditions

Souvenirs gourmands

Philippe FIÉVET, Sur un air d’opéra bouffe, Sans escale, 2020, 200 p., 13 €, ISBN : 978-2491438029

fievet sur un air d opera bouffeCritique gastronomique, Philippe Fiévet a arpenté les routes de Wallonie et de Bruxelles pendant des années pour le compte de journaux et de ces guides qui font la pluie et le beau temps dans le monde de la restauration. Gourmand et gourmet, l’homme rend compte d’un univers qu’il a côtoyé de près comme observateur, mais aussi comme acteur. S’il prend la précaution classique de dire dans son propos liminaire que les faits décrits relèvent de la fiction, on reconnaît sans peine les lieux cités et les personnes évoquées à telle enseigne que le récit peut s’apparenter à un documentaire intimiste sur le monde des restaurants et des guides gastronomiques en Belgique francophone. Continuer la lecture

La furie des abandonnés

Pascaline DAVID, La colère des simples, Sans escale, 2020, 84 p., 13 €, ISBN : 978-2-4914380-1-2

david la colere des simplesLes éditions Sans escale publient cet automne le premier roman de Pascaline David.

Sous le titre polysémique de La colère des simples, la romancière crée un univers d’une force et d’une puissance dont l’envergure tellurique se révèle au fil des pages où se déploient les personnages, l’espace romanesque, le temps, l’action et la voix, cette voix que l’on nomme le style et qui fait d’un texte une œuvre littéraire ou un simple récit. Pascaline David nous fait pénétrer dans La colère des simples avec une rare et intense capacité d’évocation de la violence de ce sentiment qui sourd à chaque ligne du récit. Continuer la lecture

Une philosophie du farfelu

Tris­tan LEDOUXRéci­di­cules, Sans Escale, 2020, 158 p., 13 €, ISBN : 978-2-9564304-8-3

christian ledoux recidiculesL’homme moderne est en train de se défaire du réel comme s’il ne restait de l’humanisme et de l’utopie universaliste que des sursauts, que l’Histoire (quand donc en sommes-nous sortis ?) était devenue l’actrice la plus impitoyable du faux.

Dans son livre récent, Récidicules, Tristan Ledoux, sans jamais trop appuyer sur les manettes des circonstances du récit, révèle dans des situations multiples et souvent insolites, des univers apparemment entièrement issus du langage et des pensées du narrateur, toujours en « je ». Continuer la lecture