Les prix littéraires de la FWB

Caroline Lamarche

La Fédération Wallonie-Bruxelles a remis ses prix littéraires ce mardi 1er octobre au Théâtre 140 (Schaerbeek). Le programme était copieux, les prix couvrant autant la bande dessinée que la littérature générale, les auteurs confirmés que les débutants et la littérature en langues régionales autant que les livres en langue française. 


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Éric Monaux, prix de la première oeuvre en langue régionale

Doté de 500 €, le prix de la première oeuvre en langue régionale récompense chaque année une première oeuvre écrite dans l’une des langues régionales endogènes reconnues en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce prix est remis par la Ministre de la Culture sur proposition d’un jury composé cette année de Joseph Dewez, Jean-Marie Kajdanski, Marianne Saenen, Annie Rak et Roland Thibeau.

Le prix est attribué à Éric Monaux pour son texte Djan (Jean). Cette courte nouvelle fait revivre un personnage haut en couleurs de l’enfance de l’auteur, marginal doué d’un incroyable génie manuel qu’il mettait au service des habitants de son village.

Né en 1955 à Charleroi, Éric Monaux habite à Montigny-le-Tilleul. Depuis qu’il est retraité, il a à cœur de raconter dans sa langue régionale quelques souvenirs d’enfance liés le plus souvent au village de Beignée (un hameau de Ham-sur-Heure, dans la Thudinie) où il a grandi.

Jeannine Lemaître, prix triennal de prose en langue régionale

Doté de 2.500 €, le prix triennal de prose en langue régionale est décerné par la Ministre de la Culture sur proposition d’un jury composé de Joseph Bodson, Bruno Delmotte, Joseph Dewez, Jean-Luc Fauconnier et Rose-Marie François.

Jeannine Lemaître est récompensée pour Li p’tit Bobo, qui rassemble une série de textes narrant les aventures du jeune Robert dans un environnement enchanteur que l’autrice situe entre les années ’45 et ’55 du siècle passé. S’y déploient les souvenirs d’un monde truculent et d’une communauté dont la saveur de la langue saisit avec contraste les destinées individuelles.

Jeannine Lemaître est née à Florzé (Sprimont). Elle a donné des cours de wallon et animé des tables de conversation, relançant par ailleurs la troupe de théâtre de Comblain-au-Pont. En 2017, elle a reçu le Prix biennal de la Ville de Liège pour son recueil de poèmes Ås tchants di nosse coq.

Harold Schuiten, prix de la première oeuvre en langue française

Le prix de la première oeuvre en langue française est un prix annuel doté de 5.000 € qui récompense une première oeuvre publiée à compte d’éditeur, tous genres confondus. Il est attribué par la Ministre de la Culture sur proposition de la Commission des Lettres.

HAROLD SCHUITEN – « Tu vas aimer notre froid » – Prix de la première œuvre en langue française from Cinémathèque Fédération W-B on Vimeo.

Le prix est attribué à Harold Schuiten pour son récit Tu vas aimer notre froid. Un hiver en Yakoutie, paru en 2018 aux Impressions nouvelles.


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Harold Schuiten est né en 1981 à Bruxelles. Licencié en histoire contemporaine, il devient
journaliste économique indépendant mais aussi enseignant intérimaire jusqu’au
jour où il part enseigner le français en Extrême-Orient russe en 2011 dans une mystérieuse
école belge, expérience dont il a tiré Tu vas aimer notre froid.

Gaya Wisniewski, prix de la première oeuvre en littérature jeunesse

Le prix de la première oeuvre en littérature jeunesse est attribué pour la première fois en 2019. Ce prix annuel, doté de 5.000 €, est décerné par la Ministre de la Culture sur proposition du jury de littérature de jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le palmarès de ce prix est inauguré par Gaya Wisniewski, récompensée pour Mon bison paru aux éditions Memo en 2018.


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Extrait de « Mon bison »

Issue d’une famille d’artistes, Gaya Wisniewski est « née dans les crayons et les papiers ». Elle a suivi des études d’illustration à l’institut Saint-Luc à Bruxelles, puis est devenue professeur de dessin. En parallèle, elle anime de nombreux ateliers au Wolf, la maison de la littérature jeunesse à Bruxelles, ce qui a conforté son envie de raconter des histoires. Depuis 2016, elle a quitté la Belgique pour le Gers, où elle se consacre à l’illustration.

Romane Armand, Eléonore Scardoni et Adrien Le Strat, prix de la première oeuvre en bande dessinée

Comme le prix de la première oeuvre en littérature jeunesse, le prix de la première oeuvre en bande dessinée est attribué pour la première fois en 2019. Annuel, il est lui aussi doté de 5.000€. Il est attribué par la Ministre de la Culture sur proposition de la Commission de bande dessinée.

Le prix est attribué au trio Romane Armand, Eléonore Scardoni et Adrien Le Strat pour Forgeries, une revue dessinée sous l’influence de la science-fiction. Un récit à voix multiples pour la création d’une astro-micronation fictive en Antarctique.

Caroline Lamarche, prix triennal de la prose en langue française

Doté de 8.000 €, le prix de la prose en langue française est décerné tous les trois ans, en alternance avec le prix de la poésie et le prix de théâtre. Il est décerné par la Ministre de la Culture, sur proposition d’un jury composé de Laurence Boudart, Rony Demaeseneer, Dulia Lengema, Adrienne Nizet, Ysaline Parisis et Pierre Piret.

Le prix triennal de la prose en langue française récompense Caroline Lamarche pour Dans la maison un grand cerf, paru en 2017 chez Gallimard.


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2019 est une grande année pour Caroline Lamarche, déjà récompensée par le Goncourt de la nouvelle pour Nous sommes à la lisière (Gallimard).

Jak Brol, Julie Lombe et Scylla, prix Paroles urbaines

Au cours de la cérémonie ont également été célébrés les prix Paroles Urbaines, organisés par l’ASBL Lézarts Urbains dans trois catégories. Ils récompensent Jak Brol (spoken word), Julie Lombe (slam) et Scylla (rap).