Véronique BERGEN, Premières fois, Edwarda, coll. « Climats », 2017, 105 p., 18 €
Les règles du jeu dans ce labyrinthe : il n’y aurait que sept premières fois et une seule seconde fois entrevue.
L’éblouissement de la première fois, Proust l’a évoqué, notamment lors de l’épisode de la madeleine. Qu’on se souvienne, le bouleversement total ressenti à la première gorgée de thé ne sera pas répété si le narrateur renouvelle l’expérience. Ce n’est qu’après un long travail d’introspection que la sensation involontaire sera identifiée et « l’édifice immense » du souvenir dévoilé. À son tour, Véronique Bergen va se pencher sur ce mystère, définir son émoi et en analyser les causes. D’emblée, au seuil de son livre Premières fois, elle en signale la puissance : Continuer la lecture