Maurice MAETERLINCK, La vie des abeilles, suivi de L’intelligence des fleurs, Postfaces de Laurence Boudart, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2020, 460 p., 9,50 €, ISBN : 978-2875684813
Dépassant les clivages entre scientifiques et poètes, précurseur d’une pensée d’une intelligence animale et végétale à une époque où prévaut la disjonction entre l’humain, seul doté d’âme, de sensibilité, et le reste du vivant privé d’aptitudes cognitives, Maurice Maeterlinck développe des essais novateurs qui contestent la primauté que l’humain s’octroie dans la chaîne des êtres. En 1901, dix ans avant la consécration du prix Nobel, paraît La vie des abeilles qui, rompant avec les théories de Pavlov, contestant l’animal-machine de Descartes et l’anthropomorphisme de Buffon, avance une thèse radicalement inédite que les scientifiques confirmeront des années plus tard : non seulement les insectes, les mammifères mais aussi les plantes sont dotés, non d’un seul instinct, mais d’une intelligence spontanée élaborée. Continuer la lecture