Depuis décembre, les Musées royaux des Beaux-Arts à Bruxelles exposent les trois volumes de l’édition Deman du théâtre de Maeterlinck illustrés par Léon Spilliaert. Cette pièce exceptionnelle, exposée au Musée Fin-de-Siècle, bénéficie désormais d’une exposition focus. Celle-ci situe ce travail d’illustration hors du commun dans le parcours de Spilliaert, alors à l’aube de sa carrière de peintre.
Une exposition intimiste
À travers une expo focus intimiste, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique offrent un éclairage unique sur les oeuvres de jeunesse de Léon Spilliaert. Une belle opportunité d’entrer dans la peau et la tête du symboliste belge tourmenté. Une vingtaine d’oeuvres sur papier soigneusement choisies illustre la crise existentielle vécue par le jeune Léon Spilliaert. Continuer la lecture →
Maurice MAETERLINCK, La vie des fourmis / La vie des termites, Postface de Mathilde Régent, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2023, 390 p., 9 €, ISBN : 978-2-87568-566-7
Dans la vaste production de Maurice Maeterlinck, les essais consacrés aux insectes sociaux occupent une place à part. Cette trilogie se trouve distendue, par sa chronologie d’abord, mais aussi par sa tonalité. Elle s’ouvre en 1901 avec La vie des abeilles, qui jouira d’un immense succès. Paul Gorceix jugeait que cet ouvrage pose « le problème de la Weltanschauung de Maeterlinck et, au-delà, celui de sa personnalité ». Que révèle en effet cette attention particulière à des collectivités invisibles, vivant en système clos dans le complexe réseau alvéolaire ou souterrain qu’elles ont dessiné, se reproduisant et s’organisant selon des modèles immuables depuis des millénaires sans doute, mais qui échappent encore partiellement à notre compréhension ? Cet intérêt croissant pour les ruches, les termitières et les fourmilières serait-il l’indice d’une fascination malsaine envers les régimes autoritaires ? Car si l’on transpose leur fonctionnement aux collectivités humaines, le pire régime des castes apparaît d’une bienveillance extrême… Continuer la lecture →
Depuis le 21 décembre, le Musée Fin-de-Siècle expose les trois volumes du Théâtre de Maeterlinck illustrés par Léon Spilliaert. Une œuvre unique et exceptionnelle. Continuer la lecture →
Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2022 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. La sélection d’Éric Brogniet.Continuer la lecture →
Maurice MAETERLINCK, L’oiseau bleu, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2022, 200 p., 9 €, ISBN : 9782875685674 Maurice MAETERLINCK, La nuit des enfants, Albin Michel, 2022, 184 p., 18 € / ePub : 12,99 €, ISBN : 9782226465603
Septante-trois ans après le décès de Maurice Maeterlinck, cent onze ans après son prix Nobel, voici que les éditions Albin Michel publient La nuit des enfants, suite inédite de L’oiseau bleu, qui bénéficie au passage d’une réédition dans la collection Espace Nord. C’est un événement littéraire qui mérite que nous freinions le train du temps pour retrouver l’âge d’or de nos lettres, et le nôtre : l’enfance.
Dans une brève préface, Frédéric V.G.-Maeterlinck, petit-fils de l’auteur, raconte sa découverte de ce texte qui narre les aventures des petits-enfants des héros de L’oiseau bleu. Cette coïncidence filiale entre le réel et la fiction nous laisse imaginer avec quelle émotion le descendant du grand écrivain a confié le manuscrit aux bons soins d’un éditeur pour que la féerie continue. Continuer la lecture →
Les Musées royaux des Beaux-Arts, la Communauté flamande et la Fondation Roi Baudouin ont uni leur force pour acquérir les trois volumes du théâtre de Maurice Maeterlinck édités par Edmond Deman, illustrés par Léon Spilliaert.
De 1901 à 1902, l’éditeur bruxellois Edmond Deman publie, en édition limitée et en trois volumes, l’intégrale du théâtre de Maurice Maeterlinck (1862-1949). L’éditeur conserve pour son usage personnel un exemplaire du triptyque, qu’il confie au jeune peintre Léon Spilliaert (1881-1946) pour illustration. L’artiste s’attèle à la tâche de septembre 1902 à juillet 1903. Il réalise quelque 340 illustrations à l’encre de Chine, à la gouache et au pastel. Continuer la lecture →
Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2021 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. La sélection deFrancine Ghysen. Continuer la lecture →
Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2021 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. La sélection de Laura Delaye.Continuer la lecture →
Ainsi parlait Maeterlinck, Dits et maximes choisis et présentés par Yves NAMUR, Arfuyen, 2021, 176 p., 14 €, ISBN : 9782845903159
Dans la collection « Ainsi parlait » d’Arfuyen, après des volumes consacrés à Etty Hillesum, Pascal, Proust, Valéry…, le poète, écrivain, secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique Yves Namur consacre un volume à Maurice Maeterlinck. Le choix de 447 maximes, la puissante présentation « Maeterlinck et ses miroirs » offrent une traversée sous l’angle de la complexité de l’œuvre du seul auteur belge couronné par le Prix Nobel de littérature (1911). Le mystère, l’insondable, le silence que Maeterlinck (1862-1949) interroge dans son œuvre aux multiples facettes (poésie, théâtre, essais, ouvrages d’entomologiste) forment la source de son écriture et de son être-au-monde. Continuer la lecture →
Plus de 500 romans déferlant vers les librairies de la mi-août à la fin septembre, selon le calcul de Livres Hebdo. La rentrée littéraire aura fait dans la démesure, cette année encore. Et condamné à l’anonymat les nombreux livres qui n’auront pas la chance d’être des « têtes de gondole ».
Les moments littéraires, n°45 : Diaristes belges, Préface de Marc Quaghebeur, 2021
Depuis une vingtaine d’années, la revue Les moments littéraires mène un remarquable travail d’exploration des écrits de l’intime, en se concentrant sur des figures qui illustrent, ou des thèmes qui traversent, cette veine de création. À parcourir son riche catalogue (dont certains numéros sont épuisés), on y croise des personnalités aussi diverses que Roland Jaccard, Annie Ernaux, Marcel Conche, Camille Laurens, Boris Cyrulnik, Gabriel Matzneff, Fred Deux, Emmanuel Carrère, Lydia Flem, tant d’autres… Continuer la lecture →
Maurice MAETERLINCK, La vie des abeilles, suivi de L’intelligence des fleurs, Postfaces de Laurence Boudart, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2020, 460 p., 9,50 €, ISBN : 978-2875684813
Dépassant les clivages entre scientifiques et poètes, précurseur d’une pensée d’une intelligence animale et végétale à une époque où prévaut la disjonction entre l’humain, seul doté d’âme, de sensibilité, et le reste du vivant privé d’aptitudes cognitives, Maurice Maeterlinck développe des essais novateurs qui contestent la primauté que l’humain s’octroie dans la chaîne des êtres. En 1901, dix ans avant la consécration du prix Nobel, paraît La vie des abeilles qui, rompant avec les théories de Pavlov, contestant l’animal-machine de Descartes et l’anthropomorphisme de Buffon, avance une thèse radicalement inédite que les scientifiques confirmeront des années plus tard : non seulement les insectes, les mammifères mais aussi les plantes sont dotés, non d’un seul instinct, mais d’une intelligence spontanée élaborée. Continuer la lecture →
Maurice MAETERLINCK, La vie des
abeilles, Préface de Michel Brix, Bartillat, coll. « Omnia Poche »,
2019, 258 p., 12 €, ISBN : 978-2-84100-676-2
Maurice MAETERLINCK, La vie des termites, Préface de Michel Brix, Bartillat, coll. « Omnia Poche », 2019, 160 p., 10 €, ISBN : 978-2-84100-676-6
Maurice MAETERLINCK, La vie des
fourmis, Préface de Michel Brix, Bartillat, coll. « Omnia Poche »,
2019,198 p., 12 €, ISBN : 978-2-84100-677-9
L’œuvre de Maurice Maeterlinck (1862-1949) dégage une impression générale aussi puissante que celle du massif de l’Everest, quand il n’était arpenté que par quelques rares alpinistes téméraires et aventureux : on ne sait par quelle face il faut l’aborder. Maeterlinck, figure de proue du symbolisme, se dresse presque malgré lui tel un sommet (à ce jour seul prix Nobel-ge de littérature, en 1911), constitué d’innombrables cimes et crêtes dans les domaines du théâtre (Pelléas et Mélisande, 1892, mis en musique par Claude Debussy en 1902), du conte féérique (L’oiseau bleu, dont Stanislavski assura avec grand succès la mise en scène à Moscou dès 1908), de la poésie (Serres chaudes, 1889), de l’essai (notamment sur les mystiques, dans Le Trésor des humbles, 1896), ou encore de la traduction (Novalis). À cette œuvre que l’on croirait réservée à la seule société lettrée, appréciée des avant-gardes, il faut encore ajouter des ouvrages qui connurent un large succès populaire tout au long du 20e siècle, et constamment réédités : sa trilogie constituée par La vie des abeilles (1901), La vie des termites (1926), et La vie des fourmis (1930), que les éditions Bartillat ressortent en poche aujourd’hui. Continuer la lecture →
Aragon interprété par Jean Ferrat, Madame Deshoulières par Jean-Louis Murat et Isabelle Huppert, Baudelaire par Mylène Farmer… : si le cinéma puise souvent ses sujets dans les romans, la chanson se tourne quant à elle plus naturellement vers la poésie.
La littérature belge a fait elle aussi l’objet de plusieurs transpositions musicales, certaines bien connues, d’autres plus confidentielles. Voici une sélection de six auteurs et autrices mis en musique, avec un bonus.
Du 22 avril au 14 mai 2017, la Maison de la Culture d’Arlon en collaboration avec les AML accueillera une exposition consacrée à l’histoire du théâtre belge. Son nom? « 130 ans de théâtre belge, de Maeterlinck à Guy Denis ». Continuer la lecture →
Une conférence, puis un film : la Cinematek consacre sa soirée du 15 mai aux liens entre littérature et cinéma. Plus précisément, ce seront Maurice Maeterlinck et ses adaptations cinématographiques qui seront mises à l’honneur, au cours d’une soirée intitulée « Maeterlinck et le cinéma des années dix : Stratégies autour de l’adaptation cinématographique« .