Archives par étiquette : LansKine

Elke de Rijcke. Les flexions vitales du poème

Elke DE RIJCKE, Juin sur avril, LansKine, 2021, 176 p., 18 €, ISBN : 9782359630626

de rijcke juin sur avril couverturePoétesse, écrivaine, traductrice, professeure aux Écoles supérieures d’art Saint-Luc et l’ERG, Elke de Rijcke investit l’espace poétique avec, dans une main, la clé des songes, dans l’autre, l’art des connexions entre écriture, arts et sciences. Juin sur avril est bâti selon un dispositif audacieux qui génère de la pensée et du poématique à partir d’une mise à l’épreuve d’une multiplicité d’œuvres : la sculpture The Flux and the Puddle de David Altmejd qui compose la basse continue du recueil, des inventions littéraires de Raymond Roussel dans Impressions d’Afrique, des créations de Rodin, Camille Claudel, Kupka, Sarah Sze, des œuvres musicales, les travaux en neurosciences de Damasio… La forge poétique d’Elke de Rijcke repose sur l’expérimentation de tensions, d’états physiques et psychiques qui se donnent une partition poétique afin de se penser, de retracer leur genèse. Continuer la lecture

Les cyclotrons langagiers de Vincent Tholomé

Un coup de cœur du Carnet

Vincent THOLOMÉ, Mon épopée, LansKine, coll. « Poéfilm », 2020, 132 p., 15 €, ISBN : 978-2359630282

Bâtir une épopée à base d’uranium et de dubnium, une chevauchée sauvage dans les steppes de la langue, voilà ce à quoi Vincent Tholomé s’est attelé dans Mon épopée. Une épopée qui n’est pas la sienne mais celle de Konstantin Peterzhak, une épopée qui est la sienne mais insérée dans un dispositif plus large, le texte rythmé par des photographies, le texte connecté à des images, des performances, des sons électroniques (à découvrir sur le site uranium.be). Le livre nous plonge dans l’ère soviétique, au début des années 1970, dans la tête de Konstantin Peterzhak qui, des années durant, tint des propos sur tout, sur rien, à Georgy Fliorov dans une cafétéria du centre atomique de Dubna.  Structuré en vingt-deux chants, Mon épopée. Propos de Konstantin Peterzhak traduits ou transposés de l’arménien par son collègue et ami Georgy Flyorov volume 13, roule la langue dans ses zones interdites, libère les visions de Peterzhak. Continuer la lecture