Décès de Lucien Noullez

lucien noullez

Lucien Noullez

Nous apprenons le décès de l’écrivain et critique littéraire Lucien Noullez.

Né le 13 mai 1957 à Etterbeek, Lucien Noullez était agrégé de l’enseignement secondaire inférieur, section « Français, histoire religion ». Il enseignait la religion catholique dans l’enseignement secondaire, et a aussi été maître de formation pratique en sciences religieuses à l’Institut supérieur de pédagogie Galilée. Il s’est notamment passionné pour les questions qui lient la littérature à la spiritualité.

Il a contribué, en tant que critique littéraire, à diverses revues telles que Marginales, Textyles, ou encore La revue générale. Observateur fin et curieux de son temps, il a aussi tenu une chronique dans La Libre Belgique.

Écrivain, il fut avant tout poète. Ses recueils lui ont d’ailleurs valu plusieurs récompenses, notamment le prix Émile Polak 1990 de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, pour son recueil de poèmes Buisson, le visiteur ; le prix de la Biennale Robert Goffin pour Pénouël en 1993 ; le prix Hubert Krains pour La veillée d’armes ; le prix Maurice Carême en 1997 et le prix Gauchez-Philippot 2005 pour Escarpe et Contrescarpe.

Il était par ailleurs un diariste assidu. Plusieurs volumes de son journal ont été publiés.

Dans une interview paru en 2009 dans La Libre, Lucien Noullez confiait :

Je me suis rêvé musicien mais je n’ai pas assez travaillé. En revanche, j’ai un jour été mordu par la littérature parce que c’est avec les mots qu’on doit s’arranger. Même un quatuor a besoin de se parler pour communiquer.

Lucien Noullez dans nos archives

Le Carnet et les Instants a consacré plusieurs articles et recensions à Lucien Noullez. Ils sont à redécouvrir sur ce blog.

Dans le n°157 (juin 2009), son portrait est signé par Jean-François Grégoire.

En mars 2016, Lucien Noullez a été invité à Kiev, à l’occasion du centième anniversaire du corps expéditionnaire belge (les ACM). Il y a prononcé une conférence sur Marcel Thiry, qui avait participé au corps expéditionnaire. L’écrivain a ensuite souhaité que le texte de sa conférence paraisse dans Le Carnet et les Instants. Il a été publié dans le n°191.

Bibliographie partielle de Lucien Noullez

Les liens renvoient aux recensions des livres parues dans Le Carnet et les Instants.

  • Simples chercheurs, Le Pairy, 1985
  • Conjugaison de l’atelier, Unimuse, 1989
  • Douze fusils, Tétras Lyre, 1992
  • Pénouël, L’Âge d’homme, 1993
  • La veillée d’armes, L’Âge d’homme, 1996
  • Comme un pommier, L’Âge d’homme, 1997
  • Autre chose qu’un bouclier, Tétras Lyre, 1998
  • Traces et ferment, L’Arbre à paroles, 1998 (avec Colette Nys-Mazure)
  • Des petits chiens selon Saint-Marc, L’Arbre à paroles, 1999
  • Adieux, Éditions de l’Ours, 2000 (avec Marc Dugardin, Jean-François Grégoire et Virginie de Lutis)
  • L’ouïe fine et autres poèmes, Phi, 2001
  • Escarpe et contrescarpe, Phi, 2003
  • Un crayon pour des acrobates, L’Âge d’homme, 2006
  • L’érable au cœur, L’Âge d’homme, 2009
  • Une vie sous la langue. Journal 2001-2002, L’Âge d’homme, 2009
  • Impasse des matelots, L’Âge d’homme, 2010
  • Des équipages inaccomplis. Journal 203-2004, L’Âge d’homme, 2013
  • Sur un cahier perdu, L’Âge d’homme, 2013
  • Caresser les jours. Journal 2005-2006, Éditions du Pairy, 2015
  • Tout peut commencer à trembler, Corlevour, 2020
  • Contrepoints, Corlevour, 2023

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