Christophe KAUFFMAN, Vieille peau, Basson, coll. “Basson rouge”, 2020, 162 p., 12 €, ISBN : 978-2-930582-71-9
Le fait divers a toujours livré la matière première des films et des romans noirs comme si la purulence ne pouvait se donner à voir véritablement que dans le huis-clos d’une vie saisie dans l’horreur d’un tragique crapuleux. Le tout est de « flairer » le délétère qui s’évade de cette concentration. La mise en scène, la narration exacerbe dans la violence verbale ou physique ce qui nous est généralement commun : la peur, le sentiment de la perte… Le noir, c’est la couleur des révélations ordinaires quand la vie privée, la vie intime, la vie banale sont frappées du fouet de l’extraordinaire démence des hommes. La vie des personnages mis en scène sublime alors cette marée noire qui stagne au fond de chacun. Continuer la lecture