Archives par étiquette : Mehtap Teke

Parce que c’était elle…

Mehtap TEKE, Au hasard heureux, Viviane Hamy, 2024, 226 p., 19,50 €, ISBN : 978-2-38140-177-5

teke au hasard heureuxOn le sait, un deuxième roman est une étape aussi cruciale qu’ardue pour les écrivain-e-s. Mehtap Teke n’aura guère attendu pour franchir cet obstacle, puisque Au hasard heureux parait un an et demi à peine après Petite, je disais que je voulais me marier avec toi, et toujours à l’enseigne des éditions Viviane Hamy.

Intelligemment, l’autrice délaisse, pour ce deuxième opus, le terrain familial et autobiographique qui faisait la substance de son premier livre. Elle plante cette fois son intrigue à New York. S’y rencontrent deux jeunes Françaises expatriées qui habitent le même immeuble et – heureux hasard… – se retrouvent à travailler dans la même boite. Continuer la lecture

La rentrée littéraire 2022 : une revue de presse (1)

revue de presse - illustration

Photo Pixabay

La rentrée littéraire des maisons d’édition françaises a commencé le 17 août. Les romans annoncés pour cette période sont déjà quasi tous disponibles. Après quelque quatre semaines, l’on sent déjà les ouvrages qui ont les faveurs des médias et ceux qui parcourront un chemin plus discret, sinon effacé. 

Quel accueil la presse a-t-elle réservé aux livres des auteurs et autrices belges qui participent à la rentrée littéraire française? Tentative de réponse avec cette revue de presse. Continuer la lecture

Le livre du père

Mehtap TEKE, Petite, je disais que je voulais me marier avec toi, Viviane Hamy, 2022, 256 p., 18,90 € / ePub : 13,99 €, ISBN : 978-2-38140-024-2

teke petite je disais que je voulais me marier avec toiLa rentrée littéraire 2022 accorde une large place aux premiers romans : 90 sur les 345 romans francophones annoncés, selon le décompte de Livres Hebdo. Mehtap Teke est l’une de ces nouvelles plumes à découvrir. Paru aux éditions Viviane Hamy, Petite, je disais que je voulais me marier avec toi conte l’histoire d’un homme qui, dans l’espoir d’une vie meilleure, quitte sa Turquie natale pour l’Europe occidentale.

Le roman est presque entièrement écrit à la deuxième personne du singulier : si la narratrice, une jeune femme, raconte l’histoire de son père, elle la raconte aussi à son père. Et retrace le parcours de vie d’un enfant pauvre né en Turquie, retiré tôt de l’école où il excellait. Arraché à ses rêves intellectuels, il est contraint de travailler dans les champs de coton avec son père, puis de quitter son pays d’origine pour rejoindre l’Europe occidentale, en quête d’une vie meilleure. Là-bas, il besogne sur des chantiers de construction, devient père d’une famille nombreuse. Avec une obsession : offrir à ses filles les possibilités et l’aisance sociale et financière dont il a été privé. Continuer la lecture