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Une esthétique de l’épreuve : Charles Van Lerberghe

Charles VAN LERBERGHE, Les flaireurs suivi de Pan, Postface Paul Aron, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2019, 160 p., 9 €, ISBN : 978-2-87568-416-5

Les didascalies du théâtre symboliste s’offrent souvent comme des poèmes en prose et laissent entendre le drame à la lisière du mélodrame, comme si on regardait un film d’Eisenstein dans la musique de Wagner.

Les scènes font résonner les intimes liaisons entre l’existence de l’homme et la pression des éléments naturels qui s’exercent sur lui. On entre alors dans la vie magique, presque surnaturelle des protagonistes, sur la pointe des pieds, on s’assied alors dans l’ombre et on assiste aux chutes et aux épiphanies des personnages symbolistes. La princesse Maleine de Maeterlinck est là, avec nous, dans les coulisses des âmes. Continuer la lecture

Six auteurs belges mis en musique (plus un) et où les écouter

littérature et musique

Aragon interprété par Jean Ferrat, Madame Deshoulières par Jean-Louis Murat et Isabelle Huppert, Baudelaire par Mylène Farmer… : si le cinéma puise souvent ses sujets dans les romans, la chanson se tourne quant à elle plus naturellement vers la poésie. 

La littérature belge a fait elle aussi l’objet de plusieurs transpositions musicales, certaines bien connues, d’autres plus confidentielles. Voici une sélection de six auteurs et autrices mis en musique, avec un bonus.


Lire aussi : Textyles n° 26-27 (2005) : « Musique et littérature »


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« C’est le premier matin du monde… »

Charles VAN LERBERGHE, La Chanson d’Ève, préf. et biblio. de Marie Dossin, Palimpseste, 2017, 140 p., 14€, ISBN : 978-2-915892-21-5

van lerbergheDifficile de revenir en quelques lignes seulement sur cette œuvre maîtresse de la littérature symboliste. D’emblée, évacuons rapidement la question de la mise en page du livre et la facture plutôt grossière de cette réédition où ni la typographie, ni le choix du papier ni même la brochure ne résisteront très longtemps aux ravages du temps. Sans doute ce petit bijou de la poésie belge aurait-il mérité plus bel écrin. Soit ! Heureusement, le texte demeure lui bien présent depuis sa première publication au Mercure de France en 1904. Continuer la lecture