François SALMON, Rien n’arrête les oiseaux, Luce Wilquin, coll. « Euphémie », 2017, 160 p., 16€, ISBN : 978-2882535382
Après un premier recueil (Rien n’est rouge) publié chez Luce Wilquin en 2015 et auréolé de différents prix, le Tournaisien François Salmon récidive avec huit nouvelles à l’ironie légère et aux chutes inattendues.
Isolé dans son Massif central, Vincent épouse le rythme de son jardin qu’il bine, sarcle, désherbe, et de ses lectures qui lui nourrissent l’esprit. Cette incarnation de la Pleine Conscience mène une existence de célibataire aussi sereine que satisfaisante : « Et du matin au soir, sans urgence et sans chagrin, il regardait la vie se faire et se défaire entre feuilles de romans et lignes de salades. » Jusqu’à ce que Mélanie soit parachutée dans ce coin à l’air immobile. Elle lui parlera alors du « nom des courants d’air » et lui décrira avec force évocations les Tamboen, Willy-Willy, Foehn, Haboobs, Freemantle Doctor, Chinook, Karaburan, Barber, Piterac et autres vents grisants. Elle lui insufflera l’envie « d’ouvrir ses poumons aux souffles du vaste monde ». Reste à savoir si un coup de fléchettes pourra ou non abolir le hasard… Continuer la lecture