Un coup de cœur du Carnet
David BESSCHOPS, Faut-il que tout meure pour que rien ne s’achève ?, L’Âne qui butine, coll. « Troglodyte », 2022, 11 €
« On ne comprend pas quel drame j’ai prétendu ouïr. »
À contre-courant d’une littérature contemporaine perpétuellement en fête et de ses parades menées tambour battant avec force pétarades, le travail de David Besschops s’impose comme l’un des plus intransigeants de notre époque. Aux recueils Trou commun (2010), Avec un orgasme sur la tête en guise de bonnet d’âne (2017) ou Placenta (2018) vient s’ajouter ce petit opus, Faut-il que tout meure pour que rien ne s’achève ?, publié aux éditions L’Âne qui butine. Peu (re)connus, les ouvrages de Besschops, depuis son premier recueil Carmen (2006), sont de ceux qu’on se passe sous le manteau ou qu’on acquiert comme des livres de collection. Ainsi, sans doute, de certains des plus grands livres ou des plus grands écrivains : peu de paillettes, peu de médailles mais un halo feutré et pérenne. Continuer la lecture