Archives par étiquette : David Besschops

Le Top 2022 de Charline Lambert

Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2022 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. La sélection de Charline Lambert. Continuer la lecture

David Besschops ou l’incommunicabilité

Un coup de cœur du Carnet

David BESSCHOPS, Faut-il que tout meure pour que rien ne s’achève ?, L’Âne qui butine, coll. « Troglodyte », 2022, 11 €

besschops faut il que tout change pour que rien ne s acheve« On ne comprend pas quel drame j’ai prétendu ouïr. »

À contre-courant d’une littérature contemporaine perpétuellement en fête et de ses parades menées tambour battant avec force pétarades, le travail de David Besschops s’impose comme l’un des plus intransigeants de notre époque. Aux recueils Trou commun (2010), Avec un orgasme sur la tête en guise de bonnet d’âne (2017) ou Placenta (2018) vient s’ajouter ce petit opus, Faut-il que tout meure pour que rien ne s’achève ?, publié aux éditions L’Âne qui butine. Peu (re)connus, les ouvrages de Besschops, depuis son premier recueil Carmen (2006), sont de ceux qu’on se passe sous le manteau ou qu’on acquiert comme des livres de collection. Ainsi, sans doute, de certains des plus grands livres ou des plus grands écrivains : peu de paillettes, peu de médailles mais un halo feutré et pérenne.   Continuer la lecture

Où l’on découvre avec bonheur l’ébouriffant catalogue d’une toute neuve maison d’édition

David BESSCHOPS, Placenta, Cormor en Nuptial, 2018, 56 p., 18 €, ISBN : 978-2-96022-432-0

Christophe BRUNEEL et Thierry RAT, No Limit Tanger, Charnier philosophico-sonore, Cormor en Nuptial, 2018, 80 p., 22 €, ISBN : ISBN : 978-2-96022-433-7

Champagne ! Pas tous les jours qu’une nouvelle maison d’éditions fait irruption dans le paysage ! Pas tous les jours qu’une toute neuve, toute belle, maison d’éditons débarque avec autant de gouaille, autnt de parti-pris ! Pas tous les jours qu’une maison d’éditions décide de n’en faire qu’à sa tête ! Qu’à ne nous donner à lire que des OVNIS, objets verbaux et radicaux, cousus main, fabriqués maison, par d’authentiques amoureux du verbe, n’ayant que faire de plaire ou de séduire, suivant leur « ligne », leur rapport, tout perso, avec la langue !

Continuer la lecture

Où l’on se dit que la vie serait bigrement intense si on se mettait à parler comme des idiots

Un coup de cœur du Carnet

David BESSCHOPS, Avec un orgasme sur la tête en guise de bonnet d’âne, Boumboumtralala, 2017, 28 p., ISBN : 978-2-36469-15-9 

 ils m’appellent l’idiot

                                   s’imaginent que cette traîne luisante que je poursuis depuis des années le ruban des mots ne peut être ni contré ni entièrement déroulé qu’il n’y a rien à préserver qu’il est vain d’investir dans une langue qui se maintient avec les bêtes en périphérie de l’essentiel se penche au-dessus du vide s’y abreuve parfois (…)

besschops avec un orgasme sur la tete en guise de bonnet d ane.jpg.pngDavid Besschops est un grand. Un très grand. Qu’il écrive parfois des livres tout petits, de moins de vingt pages, à de tout petits tirages, chez de tout petits éditeurs, ne change rien à l’affaire : lire Besschops, c’est se prendre, en pleine figure, de la littérature, et de la bonne, c’est se prendre un sacré condensé de langue ardente, habitée, de langue qui dépote et décoiffe, saute nerveusement d’une idée à une autre, d’une formulation inattendue à une autre, sans à-coups pourtant, dans un beau déroulé plutôt, un long ruban qui ne s’arrêterait pas. Continuer la lecture

Où l’on fait la connaissance de Rouflandre et de ses cinq fées minimes

David BESSCHOPS, De Ménage et de Fantaisie, Le Coudrier, 2015, 112 p., 16 €

besschops de menage et de fantaisieDavid Besschops, ce grand roux efflanqué, est un funambule. Un danseur de corde. Un magnifique « styliste » pirouettant – hop ! salto mortale ! –  sur son fil au beau milieu du Grand Canyon au Colorado. Continuer la lecture

Besschop(s) ou la souille familiale

Rony DEMAESENEER

besschops_demaeseneerLes éditions de L’Âne qui butine ont le don de dénicher des météores littéraires ! Au gré des trouvailles, le catalogue s’affirme, s’affine, s’affûte. Leur belle et exigeante collection « Xylophage » (dont chaque ouvrage est tiré précisément à 317 exemplaires sur un Vergé choisi) s’enrichit d’un texte hors norme, inclassable. Continuer la lecture