Tout au long du mois de décembre, les médias ont dressé le bilan de l’année littéraire 2022, dévoilant en particulier leurs listes des « meilleurs » livres des douze derniers mois. Un exercice auquel la rédaction du Carnet et les Instants a participé : nous vous avons proposé, du 8 au 31 décembre, les sélections de nos chroniqueurs et chroniqueuses. Nos regards se tournent à présent vers les choix des autres journaux et magazines – et plus précisément sur les auteurs et autrices belges francophones qu’ils ont retenus. Continuer la lecture
Archives par étiquette : Charlotte Bourlard
Le Top 2022 de Louise Van Brabant
Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2022 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. La sélection de Louise Van Brabant. Continuer la lecture
Le Top 2022 de Samia Hammami
Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2022 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. La sélection de Samia Hammami. Continuer la lecture
Charlotte Bourlard remporte le prix Sade
Charlotte Bourlard remporte le prix Sade 2022 pour son premier roman, L’apparence du vivant. Elle succède à Caroline De Mulder, primée (ex aequo avec Léo Barthe) en 2021 pour Manger Bambi. D’autres prix ont aussi été remis par le jury?
Le prix Sade
Décerné depuis 2001, le prix Sade récompense un livre qui déjoue l’ordre moral et se veut hors des carcans de la littérature et de la société. Le lauréat du prix reçoit une œuvre d’art inédite. Depuis cette année, la sélection est aussi ouverte aux DVD. Continuer la lecture
Exquise maîtrise
Un coup de cœur du Carnet
Charlotte BOURLARD, L’apparence du vivant, Inculte, 2022, 132 p., 13,90€ / ePub : 9,99 €, ISBN : 9782360841431
« Je pieute au dernier étage, sous les toits. Eux dorment au rez-de-chaussée. Ils ont fait fortune dans les pompes funèbres. On se partage un funérarium désaffecté. On vit en tête à tête avec monsieur Martin qui nous surveille, couché dans leur grand lit. Son corps ne bouge plus, ça fait des années. On continue à lui parler. Un peu comme s’il était mort, sauf qu’on peut le toucher. »
« Je », c’est une femme, sans âge précis (début de la trentaine), dont peu de traits physiques sont révélés (une certaine force physique, des cheveux teintés auburn, une cicatrice mangeant sa joue droite – souvenir d’une brûlure). Il faut gratter le terreau fertile de l’indifférence et de la brutalité pour déterrer les racines de son caractère. Tel le liseron, au fil des années, la narratrice s’est déployée par sa seule volonté, avec la ténacité d’une mauvaise herbe à l’apparente inoffensivité. Si l’on creuse un peu, pourtant, on pourrait notamment s’interroger sur sa passion : photographier « des vieux nus aux yeux ouverts ». C’est d’ailleurs par l’entremise d’une annonce passée dans un journal local qu’elle les a rencontrés, eux. Continuer la lecture