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Décès de Daniel Fano

Daniel Fano

L’écrivain et journaliste Daniel Fano est décédé. Il laisse une oeuvre essentiellement poétique, mais il a aussi été prosateur, essayiste et nouvelliste. Continuer la lecture

Au bord de la falaise

Daniel FANO (textes), Jean-François OCTAVE (illustrations), Bientôt la Convention des cannibales, 2019, 76 p., 13 €, ISBN : 978-2-930607-55-9

Daniel Fano est un écrivain de l’apocalypse tranquille. Au fil des années, dans des récits aux titres improbables, des poèmes narratifs et subtils, des fables et des romans de la mélancolie lucide, l’auteur a inventorié, grâce à son sens aigu de la fiction, la modernité et ses avatars, qu’on pourrait appeler aujourd’hui tout simplement le temps d’après. Continuer la lecture

Où l’on capte la poésie par tous nos pores

Un coup de cœur du Carnet

Daniel FANO, Tombeau de l’amateur #1. Assez parlé de moi, La Houle 2017, 21 p., 14 €, ISBN : 978-2-930733-09-8 ;   #2. Suite au prochain numéro, La Houle, 2017, 10 p., 10 €, ISBN : 978-2-930733-13-5 ; #3. Dix petits exercices de disparition, La Houle 2017, 16 p., 10 €, ISBN : 978-2-930733-14-2 ; #4. Au revoir et merci, La Houle, 2017, 12 p., 8 €, ISBN : 978-2-930733-15-9 ; #5 Tombeau de l’amateur, La Houle, 2017, 10 p., 8 €, ISBN : 978-2-930733-16-6

fano tombeau de l amateurQuestion à deux balles : quels sont les points communs entre Assez parlé de moi, Suite au prochain numéro, Dix petits exercices de disparition, Au revoir et merci et Tombeau de l’amateur ?

Fastoche !

Leur auteur d’abord, Daniel Fano, un expert pour ce qui est de booster la langue, de la brancher joyeusement sur du triphasé électrique, de monter nerveusement en neige les phrases en un beau débridé, en un beau glissando, parfaitement maîtrisés : Continuer la lecture

À la mitrailleuse

Daniel FANO, De la marchandise internationale, Les Carnets du Dessert de Lune, 2017, 84 p., 12 €, ISBN : 9782930607894

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Il y a une quinzaine d’années, Jean-Louis Massot a tiré Daniel Fano de son trop long silence éditorial. Depuis, le clavier crépite. Voici le septième opus de l’inclassable auteur d’Un champion de la mélancolie et de Comme un secret ninja aux Carnets du Dessert de Lune. On accuse les coups, et on en redemande. Jean-Louis Massot ne devrait-il pas créer une collection à part entière : écrit à la mitrailleuse ? Continuer la lecture

Affiches de stars

Daniel FANO, Privé de parking, micro-fictions, Traverse, 2017, 12 €, ISBN : 978-2-93078-319-2

Au rallye Vancouver-Montréal-Vancouver, elle pilote une Austin Healey, arrive onzième. Elle est Sagittaire ascendant Sagittaire. Marcella Saint-Amand reçoit dix lettres d’amour par semaine, elle répond à toutes – avec parfois un an de retard.
(Daniel Fano, Privé de parking, p.48)

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Avec les textes courts de Daniel Fano, le lecteur plonge dans les séries télévisées des années 80 et dans le cinéma classique d’Hollywood, dans les univers du polar, de l’espionnage, de la politique sauce  guerre froide. Continuer la lecture

« Écrire, c’était partir à l’aventure »

Daniel FANO, La Contrepartie, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2015, 140 p., 20,90€

« Lester Godard n’était ni un dandy de droite, ni un esthète virtuose de gauche, ni un idiot utile ni un révolutionnaire clandestin, pas davantage un moraliste funèbre ou un Robinson mélancolique, c’était un franc-tireur, un non-aligné absolu. » Godard est surtout un écrivain à succès, ayant connu une inexpliquée (mais explicable) mise au placard éditoriale de dix-sept ans et partageant un appartement avec sa vieille chatte, Mademoiselle Chanel. Revenu sur le devant de la scène grâce à ses publications provoc’ (telles que Chronique de la béatification d’Adolf Hitler), ce lecteur assidu de la chronique « Disparitions » du Monde et amateur de vinyles porte un regard désabusé sur ses contemporains (souvent source de perles philosophiques et langagières qu’il recycle dans ses romans). Continuer la lecture

Interdit aux simples mortels

Daniel FANO, Ne vous inquiétez plus c’est la guerre, Les Carnets du Dessert de Lune, 85 p., 12 €

fano_saenen« Encouragé par Joyce Mansour, Henri Michaux et Dominique de Roux »… Découvrir le triple patronage qui présida aux destinées littéraires de Daniel Fano permet de mieux s’orienter dans l’œuvre atypique qu’il poursuit depuis 1966. Entre le surréalisme des deux premiers et l’immédiateté revendiquée par le troisième, Fano a su se tracer une voie et se tailler une voix, afin de tenir la chronique d’un monde perturbé : le nôtre. Chacune de ses pages réverbère l’image d’un plurivers angoissé, fragmenté à l’extrême, où le règne triomphal des apparences taille la part belle à la pénible survie du réel. Continuer la lecture