Archives par étiquette : Belgiques (collection)

« Belgiques » est une collection de recueils de nouvelles publiée par les éditions Ker.

Virtuelles Belgiques


Vincent ENGEL, Belgiques, Ker, 2017, 122 p, 12€/ePub : 5.99 €, ISBN : 9782875862198

engel belgiquesDix-sept nouvelles, dix-sept textes très courts qui racontent, chacun, une certaine Belgique. Pas la Belgique telle qu’elle est, non. Ce que la Belgique pourrait ou aurait pu devenir, dans une version caricaturale. Querelles linguistiques, crise financière, survol de Bruxelles, montée des eaux, fin de la Belgique évitée ou concrétisée ; autant de points de départ à des histoires mettant en scène des personnages clairement inspirés de personnalités belges bien connues, issues du monde politique, artistique ou des médias. Continuer la lecture

« Vivre dans un pays enfant raconteur d’histoires »

Luc BABA, Belgiques, Ker, 2017, 128 p., 12€/ePub : 5.99 €, ISBN : 978-2-87586-217-4

baba belgiques.jpgNous vous l’avions annoncé dans le numéro 193 du Carnet et les Instants (janvier – mars 2017), Ker Éditions lance une collection inédite, pour laquelle chaque auteur est convié à écrire une dizaine de nouvelles pour donner à lire l’essence de « sa » Belgique. Sont déjà annoncés, pour s’inscrire dans le droit fil du livre de Luc Baba qui nous occupe ici, un volume d’Yves Wellens et un autre de Françoise Lalande. Continuer la lecture

Vestiges des jours…

Un coup de cœur du Carnet

Alain DARTEVELLE, Dans les griffes du Doudou, Ker, coll. « Belgiques », 2017, 132 p., 12 €/ePub : 5.99 €, ISBN : 978-2-8758-6218-1

dartevelle dans les griffes du doudou.jpgDébarqué du futur où il aime aventurer son écriture à la fois imagée, directe et stylée, Alain Dartevelle promène sa plume dans un  nouveau recueil de nouvelles et dans un passé proche. Le sien, lié forcément à celui de la Belgique, ce pays multiple qui prête son nom à la collection mise en œuvre  par les éditions Ker. Promenade donc, dans une mémoire personnelle, folâtre, amère parfois, teintée de nostalgie, largement ouverte à l’amitié, volontiers voluptueuse, mais aussi désenchantée et imprégnée de cet « humour gris » dont l’auteur revendique le label. Pour l’introduire : des évocations subjectives de ces deux têtes de gondole de notre vitrine culturelle que sont Hergé et Magritte. Autoportrait désabusé pour le premier : celui de l’artiste en fin de vie, ravagé à la fois par  la leucémie et par les interrogations sur son œuvre et sur sa créature centrale : « Tintin m’a vampirisé, me soutirant titre après titre, planche  après planche, case après case, mes forces vives. Cette belle énergie qui m’a manqué ensuite pour virer de bord et mettre le cap sur mon for intérieur ».  Dans Signé Magritte, on suit avec une coupable jubilation l’odyssée d’un quidam (serait-il un de ces doubles de l’auteur qui se multiplient à travers le recueil ?) pour qui l’ombre du peintre flotte entre un statut révolu d’idole de sa jeunesse et une stature de petit-bourgeois rondouillard, de « sale type », méticuleux faiseur de  chromos aléatoires, et par ailleurs épris de canulars scatologiques. Sus donc à l’imposteur ! Et l’on assiste ainsi, impuissants, mais admiratifs face à tant de détermination,  à l’attentat au purin perpétré contre quatre toiles lors de l’exposition bruxelloise. Attentat suivi toutefois de regrets : il avait eu pour cibles les toiles les plus caustiques de l’artiste. « De quoi méditer à loisir sur les risques que comporte la fâcheuse tentation de mettre à jour des secrets d’enfance… »   Continuer la lecture