Décédé en 2021, Werner Lambersy laisse une œuvre poétique importante, saluée en Belgique et à l’étranger. La Maison CFC et les Archives & Musée de la littérature (A.M.L.) s’associent pour lui rendre hommage avec l’exposition Werner Lambersy, Passeur des ailleurs, à découvrir du 20 janvier au 25 février, tandis que l’Académie lui consacre une soirée le 26 janvier. Continuer la lecture
Archives par étiquette : rencontre
La bibliothèque Marguerite Yourcenar fête la diversité culturelle
Le 21 mai est la journée mondiale pour la diversité culturelle, le dialogue et le développement. La bibliothèque Marguerite Yourcenar à Charleroi propose un programme culturel qui célèbre cette diversité. Continuer la lecture
Monsieur Paul
Guy GOFFETTE, Verlaine, Buchet/Chastel, coll. « Les auteurs de ma vie », 2021, 192 p., 14 €, ISBN 978-2-283-03356-2
Comme Guy Goffette l’aime, son cher Verlaine ! Et comme il nous fait partager cet attachement, cette affection, en généreux passeur de textes et de sentiments ! Alors que le coup de foudre n’a eu lieu qu’à la maturité (Verlaine est entré dans ma vie comme la foudre dans une maison fermée), la cinquantaine approchant (sa première idole a été Rimbaud, l’autre du couple glorieux), depuis, il écrit sur lui fidèlement, tendrement, amicalement. De beaux livres, de sa prose la plus poétique, emphatique, celle qu’on aime tant, celle d’Elle, par bonheur et toujours nue. Après Verlaine d’ardoise et de pluie (1996) et les récits de L’autre Verlaine (2008), il publie, dans la collection « Les auteurs de ma vie » aux Éditions Buchet/Chastel, un volume simplement intitulé Verlaine. Suivant la prescription de la collection, il signe la première partie et fait un choix personnel de textes dans la seconde. Continuer la lecture
Sur la route des souvenirs
Nadine MONFILS, Le souffleur de nuages, Fleuve, 2020, 169 p., 15,90€ / ePub : 11.99 €, ISBN : 978-2-265-15504-6
Chauffeur de taxi à la vie un peu terne, Franck est sollicité pour une course qui se révélera hors du commun. Au premier abord, Hélène est juste une cliente qui part en week-end. Mais le tempérament fantasque de la vieille dame pique la curiosité du taximan, et la course est assez longue, propice aux confidences. Tandis que la route défile, Hélène égrène ses souvenirs. Continuer la lecture
Le roman de l’amitié ou repousser l’ennui d’exister
Stéphane LAMBERT, Fraternelle mélancolie, Arléa, 2018, 218 p., 19 €, ISBN : 978-2-36308-150-6
Ce pourrait être un roman qui commence avec brio par la relation de la rencontre entre Nathaniel Hawthorne et Herman Melville, au Monument Mountain, le 5 août 1850.
Les deux personnages sont introduits tour à tour par un rapide portrait physique et déjà comportemental. Rien ne permet encore de deviner cette Fraternelle mélancolie qui fait l’objet du dernier livre de Stéphane Lambert. Ce début est délibérément orienté vers le genre romanesque et cela correspond à un choix de la part de l’auteur. Il l’affirme clairement : ce ne sera ni une biographie ni une étude littéraire. Faudrait-il pour cela écarter le genre de la fiction ? Non. Stéphane Lambert revendique le droit à la subjectivité dans son projet, le recours à l’invention, et pour cause. Comment pourrait-il se borner aux faits en l’occurrence ? Soit ils ne sont pas connus, soit ils sont trop rares et dispersés pour livrer un soupçon d’évidence ou simplement un sens. En effet, que sait-on des relations entre Hawthorne et Melville ? Quelques rencontres ont eu lieu, des lettres ont été échangées, mais une part de celles-ci, celles de Hawthorne, a été détruite par Melville, on ne sait d’ailleurs pour quel motif. Il faut ajouter le carnet de notes de Melville lui-même, intéressant entre prolixité et retenue. Demeurent surtout les œuvres, mine où puisera notre auteur inspiré. Elles lui fourniront le thème de la mélancolie où s’épanche la fraternité. Il faut à cet égard signaler l’à-propos de l’illustration de la première de couverture, une reproduction de Deux jeunes hommes devant la lune qui se lève sur la mer, de Caspar David Friedrich. Continuer la lecture
Un dialogue posthume : Bruna et moi
Marc PIRLET, Un jour comme un oiseau, Esneux, Murmure des soirs, 2016, 139 p., 10€ ISBN : 978-2-930657-33-2
Par l’intermédiaire d’un ami, Marc Pirlet rencontre pour la première fois en avril 2013 Bruna, une vieille dame qui habite sur les hauteurs de Seraing. Celle-ci vient souvent l’après-midi en ville, à Liège, prendre un chocolat chaud dans un endroit accueillant sa solitude. Pourquoi va-t-il la rencontrer, bientôt régulièrement ? Parce que cette dame menue, charmante d’ailleurs, a une histoire qu’elle a longtemps tenue sous silence mais qui maintenant, alors qu’elle a atteint quatre-vingt-six ans, doit se confier. C’est avec constance et ferveur que Marc Pirlet va l’écouter et recueillir des propos qu’il faut communiquer à tous. C’est en effet une confidence de l’enfer vécu que Bruna tient à faire avant de disparaître, pour que rien ne s’oublie, ne se perde de la mémoire. L’enfer, ce sont ces années passées dans les camps de concentration nazis, les camps de la mort. C’est en 1941 que Bruna, qui a 16 ans, et son frère sont arrêtés dans la maison familiale de Seraing par les agents de la Gestapo qui recherchent le père, communiste polonais, disparu depuis l’exode de mai 1940. Rapidement déportée en Allemagne et à travers plusieurs lieux de détention, elle arrive au sinistre camp de Ravensbrück où elle passera plusieurs années terribles avant de terminer dans cet autre enfer qu’était Bergen-Belsen, d’où elle sera libérée puis rapatriée vers la Belgique en état d’extrême faiblesse. Continuer la lecture
L’instantané de l’amour : un précipice
Un coup de coeur du Carnet
Serge DELAIVE, Nocéan, MaelstrÖm, 2016, 203 p., 16 €
Ceux qui sont attachés à une conception traditionnelle du roman en réclament une histoire, avec des événements, des personnages et même une intrigue ; un début, une fin discernables et, entre les deux, une progression. Rien de tout cela, ou presque, dans le nouveau roman de Serge Delaive, Nocéan, le premier depuis Argentine (2009) qui obtint le Prix Rossel. L’auteur est certes plus connu pour ses poèmes, une œuvre nombreuse, remarquable. Il demeure poète quand il rédige un roman original comme celui-ci, ne suivant que son propre mouvement, son lyrisme naturel. Poète quand il évoque un homme et une femme, ses personnages, les rencontres, les séparations, la culminance ou la déchirure de l’amour, la passion de la mer, de la ville, du monde. Continuer la lecture
On ne refuse pas la chance
Karine LAMBERT, Eh bien dansons maintenant !, J.C. Lattès, 2016, 282 p., 17 €/ePub : 11.99 €
Marcel perd brutalement sa femme Nora, le grand amour de sa vie ; tous deux vivaient dans la nostalgie du pays perdu, l’Algérie. Marguerite devient la veuve d’Henry, le notaire respecté, auprès de qui elle a passé une vie terne. À l’âge de 78 ans, que peut-elle encore envisager de vivre ? D’autant qu’elle porte un deuil plus ancien, celui de sa sœur Hélène morte accidentellement cinquante ans plus tôt, qui a éteint toute joie dans son existence. Deux expériences de deuils radicalement différentes, décrites en contrepoint : celle d’un bonheur interrompu et celle d’un manque de vie. Continuer la lecture
Annonce : rencontre littéraire le 18 mars
Barbara Abel et Kitty Crowther sur les chemins de l’angoisse
Pour sa 23e édition, le festival Les nuits d’encre invite à lire et à découvrir des auteurs du 1er au 31 mars 2016 dans des lieux qui favorisent la rencontre, partout en Brabant wallon. La thématique de cette année : Les chemins de l’angoisse. Continuer la lecture