Un coup de cœur du Carnet
Michel JOIRET, Journal d’une année de mer ultime, préface de Renaud Denuit, Samsa, 2024, 132 p., 20 €, ISBN : 978-2-87593-540-3
Pour de nombreux écrivains belges de langue française, la Flandre et la mer du Nord constituent une friche d’inspiration sans cesse renouvelée. Michel Joiret appartient à n’en pas douter à cette famille-là de poètes et romanciers dont l’œuvre vient régulièrement puiser à cette source d’envahissement de lumière et de couleur – fussent-elles tamisées par la brume, traversées de pluie et d’embruns, ou éclatantes comme un été bleu – qu’offrent les lisières de sable entre le Westhoek et le Zwin. Dans une belle préface, complice en amitié et fraternelle en poésie, Renaud Denuit salue un texte qu’il qualifie à raison de « sommet poétique dans la célébration de la mer ». Continuer la lecture





Le nouveau-né de Michel Joiret est un hommage au latin et au français à travers deux destins. Luc au 20e siècle en Belgique, et Lucius en Rome antique, à Pompéi, demeure des dieux. Luc et Lucius sont pour les siècles des siècles un seul et même enfant ; l’un de Maman Lune et l’autre de Luna.
Il existe entre un livre et son auteur un espace d’exploration littéraire que Michel Joiret appelle en collaboration avec Noëlle Lans, « Voyage en pays d’écriture ». Le principe en est cristallin : partir sur les traces des écrivains, là où ils ont commis leur œuvre et y découvrir ce que les sens de la présence sur place peuvent offrir. C’est-à-dire les non-dits des auteurs et l’esprit des lieux d’écriture.
2015, l’heure de la retraite. De la vie professionnelle de Valentin, nous apprendrons peu, sinon qu’elle fut terne et bien rangée. Anodine. Pot de départ payé, Valentin s’installe seul rue Grisar, aux abords de la Gare du Midi. C’est un souvenir d’enfance qui l’a amené là, le souvenir d’un circuit de chemin de fer qu’il avait dû replier en 1952, au divorce de ses parents. 