Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2022 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. La sélection d’Éric Clémens. Continuer la lecture
Archives par étiquette : Dominique Costermans
La rentrée littéraire 2022 : une revue de presse (2)
Effervescence éditoriale, course aux prix…, la rentrée littéraire d’automne est traditionnellement une période d’intense activité dans le monde du livre francophone. La pléthore d’ouvrages disponibles expose les plus fragiles d’entre eux à un passage aussi éphémère qu’anonyme sur les tables des libraires. Au jeu de la visibilité et de la consécration, la presse joue naturellement un rôle de médiation et de conseil auprès des lectrices et lecteurs.
Le 10 septembre, la revue de presse du Carnet et les Instants proposait un bilan de l’accueil médiatique et critique des autrices et auteurs belges de la rentrée publiés dans des maisons d’édition françaises. Les maisons d’édition belges lancent leur rentrée quelques semaines plus tard que leurs homologues hexagonales ; les premiers livres arrivent sur les tables des librairies en septembre seulement. Cette deuxième livraison de notre revue de presse de la rentrée 2022 leur est consacrée. Continuer la lecture
IVG, il était des voix…
Dominique COSTERMANS, L’impensé de l’IVG, Courteslignes, coll. « Narrations », 2022, 18 € / ePub : 12 €, ISBN : 9782960309706
Une situation d’appel, une secousse, des pourcentages mais « [d]errière ces chiffres cependant, pas de chair, pas de vécu, pas d’histoire, guère de contexte ». Une question de départ donne alors corps à cet Impensé de l’IVG : « Qui sont ces femmes qui avortent ? » ou, à plus forte mesure, « que disent les femmes quand elles peuvent parler de leur IVG ? »
L’on assiste alors à l’éclosion de la parole de Garance, Marguerite, Églantine, Lilas, Flora, Capucine, Iris, Rose, Daphné, Violette, Anémone et Jasmine. Douze récits d’expérience d’interruption volontaire de grossesse, d’histoires vécues glanées et cueillies, sans effluve débordant, par Dominique Costermans. Continuer la lecture
Le Top 3 de Michel Torrekens
Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2021 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. La sélection de Michel Torrekens. Continuer la lecture
Horizons littéraires en vingt-deux instantanés
COLLECTIF, Fenêtres sur court, textes réunis et présentés par Laura Delaye, Nausicaa Dewez, Laurence Ghigny, Violaine Gréant et Valériane Wiot, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2021, 278 p., 10 €, ISBN : 978-2-87568-550-6
Automne 2021 : Espace Nord sort son 400e numéro, La Fureur de lire fête ses 30 ans. Les comptes ronds incitent à marquer le coup et ce double jubilé ne fait pas exception. Ce n’est donc pas une réédition classique dans la collection patrimoniale qui a hérité, par le hasard de la numérotation, de ces deux zéros sur sa tranche. Et, tant que l’on parle de chiffres, il ne s’agit pas à proprement d’une mais plutôt de vingt-deux rééditions. Vingt-deux !? Dans un seul volume ? Parfaitement ! Vingt-deux nouvelles, échantillon choisi parmi les plus de cent plaquettes éditées dans le cadre de la Fureur de lire. Tâche ardue à n’en pas douter. Continuer la lecture
Le festin de Dominique
Un coup de cœur du Carnet
Dominique COSTERMANS, Les petits plats dans les grands, postface de Sarah Béarelle, Weyrich, 2021, 136 p., 14 €, ISBN : 9782874896132
Dominique Costermans nous invite à une vraie fête des sens tout en entrouvrant une fenêtre sur son intimité familiale dans ce livre atypique, Les petits plats dans les grands. Il renoue avec un genre que pratiquaient nos grands-mères et arrière-grands-mères. Allègrement, on l’espère pour elles, comme c’est le cas ici.
Ce recueil, le septième de textes courts ou de nouvelles dont Dominique Costermans est devenue coutumière, se situe à l’intersection de deux familles, celle d’où vient l’auteure et celle qu’elle a ensuite formée. Raison pour laquelle elle utilise par moments le tutoiement derrière lequel nous devinons qu’elle s’adresse à l’une de ses filles auxquelles le livre est dédicacé. Continuer la lecture
Le bien commun
Dominique COSTERMANS et Régine VANDAMME, Le bureau des secrets professionnels. Histoires vécues au travail. Tome 2, Préface d’Isabelle Ferreras, illustrations d’Allilalu, Renaissance du livre, 2021, 208 p., 20 € / ePub : 9.99 €, ISBN : 9782507056964
Lors de la parution du premier tome du Bureau des secrets professionnels, on vous avait expliqué, avec la distanciation critique nécessaire, la démarche qui avait présidée à la publication de ces « Histoires vécues au travail ». On ne va pas se répéter, le deuxième tome étant la suite annoncée du projet. Vous pouvez la relire ici. On ne va pas non plus continuer à dire on. Mais je. Car si Roland Barthes précisait, en introduction des Fragments d’un discours amoureux, « C’est donc un amoureux qui parle et qui dit : », pour cette recension : c’est un blessé du travail qui écrit. Dans le premier tome, j’étais parvenu à rester à distance de mon propre vécu – même si parfois il affleurait, et les larmes pas loin – emporté dans le tourbillon des anecdotes glissant de la facétie au drame, de la légèreté à la gravité en passant par toutes les nuances connues de celles et ceux qui ont eu un jour la (mal-)chance de travailler. Continuer la lecture
Le Top 3 d’Amélie Dewez
Chaque jour, Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2020 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. Aujourd’hui : la sélection d’Amélie Dewez. Continuer la lecture
Le Top 3 de Daniel Laroche
Chaque jour, Le Carnet et les Instants revisite l’année littéraire 2020 avec le Top 3 de ses chroniqueurs et chroniqueuses. Aujourd’hui : la sélection de Daniel Laroche. Continuer la lecture
Homo sum
Dominique COSTERMANS et Régine VANDAMME, Le bureau des secrets professionnels. Histoires vécues au travail, T. 1, Préface de Pascal Chabot, illustrations d’Allilalu, Renaissance du livre, 2020, 248 p., 20 € / ePub : 9.99 €, ISBN : 978-2507056865
Alors que l’idéologie néolibérale a programmé la déshumanisation du travail, qu’elle s’y attelle, que la révolution numérique pousse à confondre le travailleur et l’ordinateur, l’humain résiste, existe. Il n’a pas déserté le peuple des laborieux qui prend la parole autant que l’outil dans Le bureau des secrets professionnels. Et tant qu’il parlera, humain il restera. Continuer la lecture
Du déjà vu à l’inconnu, du déjà dit à l’inouï : les exigences roboratives d’Éric Clémens
Un coup de cœur du Carnet
Éric CLÉMENS, TeXTes, 1970-2019, anthologie composée par Dominique Costermans et Christian Prigent, CEP, 2020, 15 €, ISBN : 978-2-39007-054-2
Éric CLÉMENS, Le fictionnel et le fictif, Essai sur le réel et sur les mondes, CEP, 2020, 15 €, ISBN : 978-2-39007-053-5
Non, Éric Clémens ne passera probablement jamais à la télé au journal de 20 heures ou dans l’arène des émissions polémiques. C’est qu’ Éric Clémens n’a que faire d’être un « faiseur d’opinions ». C’est qu’Éric Clémens est un penseur/philosophe/poète exigeant et pour lui-même et pour ses lecteurs/lectrices. Cela dure depuis 50 ans. Et c’est tant mieux : lire Clémens, le suivre au fil du temps, c’est entrer dans une pensée qui ne cesse de renaître, de revenir sur ce qui la fonde, l’a fondée, dès la fin des années 1960. Pensée itinéraire, reprenant, se développant à l’infini, prenant des tours inattendus, se confrontant passionnément au politique, philosophe, scientifique, littéraire, cinématique, artistique, psychanalytique, éthique, phénoménologique, etc. À l’origine de cet itinéraire ? Le goût de Clémens pour la langue et les langages. Le plaisir qu’il y a à écrire. À rouvrir les chantiers abordés dans les livres précédents. Continuer la lecture
Le vertige des masques
Jean-François FÜEG, Ni Dieu, ni halušky, préface de Jean-Pierre Sakoun, postface de Dominique Costermans, Territoires de la mémoire, 2019, 96 p., 9 €, ISBN : 978-2-930408-43-9
« Elle qui avait lutté toute une vie pour ne pas être fille d’immigrés, la termina Anna Bielik », Page 69, Jean-François Füeg lâche cette phrase simple et trouble, la nomination initiale la mère reprenait le dessus et Annie allait disparaître…
Dans Ni Dieu, ni halušky, son dernier opus, l’auteur poursuit la quête d’une mise à jour du palimpseste de toute immigration, des secrets de famille intriqués dans l’histoire collective, des silences paralysants. Cette suite de livres[1] poursuit avec une qualité rare, le dévoilement du concept de « stress identitaire ». L’histoire d’Annie, c’est l’histoire de la mère, celle qui conte une autre histoire fondatrice à ses enfants, qui raconte l’Histoire à sa façon, déportée du réel, en touches rhapsodiques, cousant bout à bout des incongruités qui tiennent, se polissent, prennent sens et enlisent la famille au fil du temps. Continuer la lecture
Variations en « je », modulations du « nous »
Dominique COSTERMANS, En love mineur, Quadrature, 2017, 118 p., 15 € / ePub : 9.99 €, ISBN 9782930538785
Dans le champ de la nouvelle, Dominique Costermans lâche de jolis textes comme des petits cailloux sur le chemin de la vie. Les dix-sept récits de son nouveau recueil, En love mineur, récemment paru chez Quadrature, sont autant de moments de prose, de séquences de poésie, d’instantanés romanesques qui fixent du vibrant. Ce vibrato, entre la vie et l’art, qui cristallise ce qu’on appelle « le sel de la vie ». Dans ces récits brefs, l’auteure livre des textes au ras du quotidien et poudroie de poésie la vie dans ses surprises, sa fugacité, ses surgissements, ses étonnantes synchronicités. Continuer la lecture
Le top 3 de Christian Libens
La suite de notre rétrospective de l’année. Aujourd’hui : le choix de Christian Libens.
Lire aussi : la fiche de Christian Libens
Le top 3 d’Éric Clémens
La suite de notre rétrospective de l’année. Aujourd’hui : le choix d’Éric Clémens.
L’Autre Hélène
Dominique COSTERMANS, Outre-Mère, Luce Wilquin, 2017, 176 p., 17€ ISBN : 978-2-88253-529-0
À la fin des années soixante, Lucie Van Dam se voit invitée à entrer dans le bureau paternel afin de choisir quelques images pieuses qui serviront de souvenirs de sa communion privée. Quant au texte qui les accompagnera, aucune latitude possible pour la fillette : ses parents ont déjà décidé qu’il serait le calque d’un autre faire-part daté de 1946, celui d’une certaine Hélène Morgenstern. Qui pouvait bien être cette enfant qui portait le même prénom que sa mère, Hélène Lambert ? Pourquoi cet effet si personnel était-il glissé dans le missel de cette dernière ? Était-ce vraiment une simple camarade de classe ? Pour toute réponse, Lucie se heurte au mutisme des adultes : « Lucie sait que, dans cette famille, il y a des questions à ne pas poser et des sujets à ne pas aborder. Mais c’est la première fois qu’elle en prend vraiment conscience. » Continuer la lecture