Archives par étiquette : Odile d’Oultremont

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Odile d’OULTREMONT, Une légère victoire, Julliard, 2023, 256 p., 20 € / ePub : 15,99 €, ISBN : 9782260055716 

odile d'oultremont une legere victoireUn bouquet de renoncules et de roses sur le siège arrière d’une Dacia hybride neuve destiné à au père décédé il y a dix ans, un feu qui passe au vert, une déflagration. Une collision qui entrechoque deux existences, un impact, une croisée des chemins pavée d’une culpabilité dévastatrice qui engendrera prise de conscience, repentir et renouvellement de soi.

Nour Delsaux est une jeune trentenaire qui se conforme à une vie subie, absurde par ses exigences et ses exiguïtés, elle traverse son existence, a mis ses rêves de journalisme de côté et, certains jours, « se félicite de n’être que ça : une assistante de rédaction docile et efficace qui fait le job, sans angoisses majeurs ni calendrier surchargé. ». Yarol Ponthus compte près d’un quart de siècle derrière les barreaux et son existence, emmurée dans 8 mètres carrés, touche bientôt une liberté retrouvée, un nouveau contact avec la vie qui le terrifie. Dehors, il y a sa fille, Constance. « Mais comment espérer qu’elle soit heureuse de le revoir après tant d’années de crimes et de délits ? Et pourtant, elle est là. Dehors. Réelle. » Mais cette réalité vient se fracasser sur un parechoc. Un accident. Pour la loi, « que les choses soient claires, Madame Delsaux : c’est l’autre dame qui est en tort. Elle en est morte mais c’est, entre guillemets, de sa faute. ». La culpabilité s’invite alors chez ces protagonistes, ronge et enlise leur difficulté d’être. Jusqu’au jour où Nour reçoit une lettre de Yarol : « Me feriez-vous l’amabilité d’une visite ? ». Continuer la lecture

La première sélection du prix du Style

Odile d’Oultremont

Le jury du prix du Style a livré sa première sélection, dans laquelle figurent deux romans belges de la rentrée littéraire 2019. Le lauréat sera désigné en novembre. Il succédera à Pauline Delabroy-Allard, primée en 2018 pour Ça raconte Sarah (Minuit).  Continuer la lecture

Au nom du père et de la mer

Odile D’OULTREMONT, Baïkonour, Observatoire, 2019, 220 p., 18 € / ePub : 12.99 €, ISBN : 979-10-329-0432-9

Pêcheur de crustacés et de gastéropodes en mer de Bretagne, Vladimir Savidan, qui se souciait beaucoup de la sécurité des autres mais ne portait jamais de gilet de sauvetage, a vu un jour l’Atlantique prendre l’ascendant sur Baïkonour, son Cleopatra Fisherman 38, et a  disparu au fonds des flots, laissant comme seul legs à Edith et Anka celui des épouses et progénitures de marins : après l’attente, un corps manquant. L’absence d’une marque tangible de fin de vie. L’une et l’autre réagissent d’ailleurs très différemment à la tragédie. Amoureuse depuis l’enfance de cette immensité d’eau –  rêvant même d’y trouver sa place, de préférence à la barre – Anka contracte une colère sourde contre cette amie chère qui lui a ravi définitivement son modèle et père, en maîtresse avide. A contrario, la femme du loup de mer est dans le déni, fomente des prières par intermédiaire pour faire revenir l’être aimé et, tout à trac, se mue en fabrique de soupes. Des potages qu’elle prend soin de mettre dans des thermos individuels pour tous les camarades de son mari, avec pour promesse qu’ils les lui rendent. Dans cette tractation, elle entrevoit qu’ils reviendront au port et fait un pacte avec l’espoir, crée du lien entre la terre ferme et l’océan. Continuer la lecture

Le prix des lecteurs Club pour Odile d’Oultremont

Odile d’Oultremont

Les lecteurs composant le jury du prix des lecteurs Club a rendu son verdict : c’est Odile d’Oultremont qui est récompensée pour son roman Les déraisons (L’observatoire). Elle succède au palmarès à Christiana Moreau. 

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Prix René Fallet : 6 finalistes

Le prix René Fallet a révélé les 6 finalistes de sa nouvelle édition. Parmi ceux-ci : une Belge. Le prix sera remis en juin, lors des Journées littéraires de Jaligny.

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Lecture en tête : les Belges en nombre

Annick Walachniewicz

En prélude au Festival du premier roman et des littératures contemporaines qu’elle organise au mois de mai 2019, l’association Lecture en tête a publié sa sélection de 16 premiers romans. Les Belges s’y taillent une belle place. Continuer la lecture

Prix Senghor : deux Belges finalistes

Myriam Leroy (g.) et Odile d'Oultremont (dr.)

Myriam Leroy (g.) et Odile d’Oultremont (dr.)

Le prix Senghor du premier roman francophone et francophile, plus connu sous le nom de prix Senghor, a remis la liste des finalistes de l’édition 2018. La Belgique y est bien avec pas moins de deux romancières. Continuer la lecture

Le prix de la Closerie des Lilas pour Odile d’Oultremont

d oultremont prix closerieOdile d’Oultremont a reçu le prix de la Closerie des Lilas pour son premier roman, Les déraisons (éditions de l’Observatoire). Le prix de la Closerie des Lilas a été décerné pour la première fois le 7 mars 2007, veille de la journée mondiale de la femme, à la Closerie des Lilas. Il a pour originalité de couronner une romancière de langue française dont l’ouvrage paraît à la rentrée de janvier. La vocation de ce nouveau prix est de promouvoir la littérature féminine.


Lire aussi : notre recension des Déraisons


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Prix littéraires : Odile d’Oultremont et Bernard Quiriny multi-finalistes

 

odile doultremont

Odile d’Oultremont

Les déraisons, premier roman d’Odile d’Oultremont, paru cet hiver aux éditions de L’Observatoire, figurait déjà dans la première sélection du prix de la Closerie des lilas. Le livre poursuit depuis lors son parcours remarqué, puisqu’il est à présent en lice pour deux autres prix littéraires.


Lire aussinotre recension des Déraisons


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Un Prix de la Closerie des lilas très belge


Le Prix de la Closerie des lilas aura un accent très belge cette année puisque le jury est présidé par Amélie Nothomb. Surtout, la première sélection, rendue le 14 février, compte pas moins de deux auteures belges.
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L’amour a ses déraisons…

Odile d’OULTREMONT, Les Déraisons, L’Observatoire, 2018, 220 p., 18€/ePub : 12.99 €, ISBN : 979-10-329-0039-0

doultremont les deraisons.jpgIl était une fois une petite fille qui vivait avec ses parents. À l’âge de raison, elle perdit physiquement son père (pfttt ! disparu) et mentalement sa mère (pffff ! vidée). En proie à un monde abscons, elle « entam[a] une inexorable transhumance vers un endroit indéfinissable, qui n’exist[ait] pas encore […] ». Elle se mit à façonner le réel à son imagination et entretint un rapport performatif avec ce(ux) qui l’entourai(en)t. Et elle grandit jusqu’à incarner cette femme dansant sur des notes silencieuses, caressant les chiens-chats, transsubstantiant une compote de pommes à la cannelle en marbré coco, barbouillant son garde-manger idéal sur des toiles loufoquement bariolées (tels le « monticule de spaghetti à la bolognaise disposés dans un pot de fleurs » et le « bataillon de makis flanqués chacun d’une paire d’yeux »), chamboulant l’ordre établi de toute chose. La réalité, ses résistances et ses réticences, Louise Olinger, peintre, n’en avait cure. Continuer la lecture