Archives par étiquette : Thomas Owen

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Thomas Owen

Ce 22 juillet marquera le 115e anniversaire de la naissance de l’écrivain, maitre du fantastique, et académicien Gérald Bertot, mieux connu sous le nom de plume Thomas Owen (22 juillet 1910 – 1er mars 2002). Cet anniversaire nous offre l’occasion de redécouvrir l’auteur et son œuvre à partir de nos archives. Continuer la lecture

Rentrée littéraire 2023 : abondance et diversité

rentrée littéraire 2023

Le rituel est connu : chaque année en juin, les maisons d’édition dévoilent le programme de leur rentrée littéraire. Et lectrices et lecteurs de partir en vacances avec la certitude de trouver en librairie, dès la mi-août, pléthore de nouveaux livres qui adouciront à n’en point douter le retour à la vie professionnelle.

Cette année encore, auteurs et autrices belges seront nombreux à participer à ce temps fort de l’année éditoriale. La rentrée littéraire est traditionnellement associée au roman. Il ne sera pas, loin s’en faut, le seul genre à faire l’actualité cet automne, mais il en sera certainement l’un des points névralgiques. Tour d’horizon des sorties annoncées. Continuer la lecture

La littérature par le menu

COLLECTIF, La cuisine de nos écrivains, Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique, 2022, 130 p., 15 €, ISBN : 9782803200672

collectif la cuisine de nos écrivains« Il n’y a que les imbéciles qui ne soient pas gourmands. On est gourmand comme on est artiste, comme on est poète ».

Incitant le lecteur au péché de gourmandise, Yves Namur cite Guy de Maupassant dans son introduction aux actes du colloque consacré à La cuisine de nos écrivains qui s’est tenu en octobre 2021, à l’occasion du centenaire de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique. La gourmandise est en effet de mise pour évoquer un sujet d’une telle ampleur. C’est que les écrivains ne manquent pas, qui ont fait de la nourriture un sujet à part entière  ou la métaphore de leur art, et du repas, le subtil décor de leur roman ou le symbole de l’appartenance sociale de leurs personnages. Et que l’on ne s’y trompe pas, les auteurs et autrices dont il est question ici, « nos écrivains », sont belges ou français. Ce sont les écrivains de notre patrimoine littéraire, ceux qui ont façonné (et façonnent encore) notre imaginaire. La gourmandise, comme la littérature, n’a pas de frontière. Continuer la lecture

L’hôtel comme théâtre

Thomas OWEN, Hôtel meublé, postface de Rossano Rosi, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2016, 238 p., 9 €   ISBN : 9782875681348; Thomas OWEN, La Truie et autres histoires secrètes, postface de Patrice Hourriez, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2016, 208 p., 8,5 €   ISBN : 9782875681355

owen_hotelSoit un lecteur connaissant Thomas Owen, ayant lu ses textes fantastiques, ayant entendu parler d’Hôtel meublé sans savoir quand et dans quelle maison d’édition et collection il a été édité. Il en découvre la réédition en Espace Nord. Admettons qu’il fasse l’économie de la quatrième de couverture. Comment réagit-il à l’évolution de la narration ?  Continuer la lecture

De quoi est faite l’amitié en littérature ?

Jean-Louis ÉTIENNE, Jean Ray / Thomas Owen. Correspondances littéraires, Préface d’Arnaud Huftier, Postface d’Anne Neuschäfer, Valenciennes, Presses Universitaires  de Valenciennes, 2016, 302 p., 19 €, ISBN : 13 9782364240513

etienneCommençons par la préface qui cadre bien les enjeux du livre. Arnaud Huftier y fait remarquer l’importance du « principe associatif » dont use la critique : un nouvel auteur est comparé à un auteur bien connu. Comparaison nécessairement réductrice car elle néglige des qualités de l’écrivain mais aussi d’autres aspects du champ littéraire. Mais, à terme, elle permet cependant  à ce nouvel auteur de jouer de cette référence, de se positionner et de se construire une personnalité littéraire propre, en accentuant ce qui le différencie de l’auteur à qui il est comparé : il peut devenir « autonome ». Avant éventuellement – mais après combien de temps ? – de devenir lui-même une référence. C’est ainsi que l’on a qualifié Jean Ray d’« Edgar Poe belge » ou de « Lovecraft flamand », avant qu’il ne devienne lui-même la référence pour Thomas Owen. Continuer la lecture